Année 4, 21 janvier

Psaume 60

Au chef de musique. Sur Shushan. Témoignage. Mictam. De David ; pour enseigner ; quand il fit la guerre contre les Syriens de Naharaïm, et contre les Syriens de Tsoba, et que Joab revint et frappa les Édomites dans la vallée du Sel, au nombre de douze mille.

Ô Dieu ! tu nous as rejetés, tu nous as dispersés, tu t’es irrité ; ramène-nous.

Tu as fait trembler la terre, tu l’as fendue : répare ses brèches, car elle chancelle.

Tu as fait voir à ton peuple des choses dures ; tu nous as donné à boire un vin d’étourdissement.

* Tu as donné une bannière à ceux qui te craignent, pour la déployer à cause de la vérité, (Sélah)

Afin que tes bien-aimés soient délivrés. Sauve par ta droite, et réponds-moi !

* Dieu a parlé dans sa sainteté : je me réjouirai ; je partagerai Sichem et je mesurerai la vallée de Succoth.

Galaad est à moi, et Manassé est à moi, et Éphraïm est la force de ma tête ; Juda est mon législateur ;

Moab est le bassin où je me lave ; sur Édom j’ai jeté ma sandale. Philistie, pousse des cris de triomphe à mon sujet !

* Qui me conduira dans la ville forte ? Qui me mènera jusqu’en Édom ?

Ne sera-ce pas toi, ô Dieu, qui nous as rejetés, et qui n’es pas sorti, ô Dieu, avec nos armées ?

Donne-nous du secours pour sortir de détresse ; car la délivrance qui vient de l’homme est vaine.

Par Dieu nous ferons des actes de valeur, et c’est lui qui foulera nos adversaires.


En lisant, en 2 Samuel 8 et 1 Chroniques 18, la page glorieuse des victoires de David sur les Syriens et sur les Édomites, qui aurait pensé qu’à cette occasion, Israël et son roi aient passé par une semblable détresse (v. 1-3, 10, 11). La victoire du chrétien est souvent précédée de pénibles combats intérieurs, connus du Seigneur seul. Et une partie du butin conquis dans ces luttes consiste dans les leçons qu’en même temps, Dieu nous fait apprendre dans le secret de notre cœur. C’est dans ce sens qu’on peut comprendre l’expression de Romains 8, 37, déjà citée : être « plus que vainqueurs ». Aussi ce psaume est-il écrit spécialement « pour enseigner » (voir titre). David a appris — et nous rappelle — que « la délivrance qui vient de l’homme est vaine » (comp. Ps. 146, 3), et que « par Dieu nous ferons des actes de valeur ». — « Tu as donné une bannière à ceux qui te craignent, pour la déployer à cause de la vérité ». Tenons-la bien haut et d’une main ferme, cette bannière de la vérité. — Les psaumes précédents nous présentaient les relations individuelles de l’âme avec Dieu ; il s’agit ici d’exercices communs à tout le peuple. Ne perdons jamais de vue l’unité des rachetés du Seigneur, leur caractère de « bien-aimés » (v. 5), et le témoignage collectif qu’ils sont appelés à rendre.