Année 4, 24 janvier

Psaume 63

Psaume de David ; quand il était dans le désert de Juda.

Ô Dieu ! tu es mon *Dieu ; je te cherche au point du jour ; mon âme a soif de toi, ma chair languit après toi, dans une terre aride et altérée, sans eau,

Pour voir ta force et ta gloire, comme je t’ai contemplé dans le lieu saint.

Car ta bonté est meilleure que la vie ; mes lèvres te loueront.

Ainsi je te bénirai durant ma vie, j’élèverai mes mains en ton nom.

Mon âme est rassasiée comme de moelle et de graisse, et ma bouche [te] louera avec des lèvres qui chantent de joie.

Quand je me souviens de toi sur mon lit, je médite de toi durant les veilles de la nuit ;

Car tu as été mon secours, et à l’ombre de tes ailes je chanterai de joie.

* Mon âme s’attache à toi pour te suivre, ta droite me soutient.

Mais ceux qui cherchent ma vie pour sa ruine entreront dans les parties inférieures de la terre ;

On les livrera à la puissance de l’épée, ils seront la portion des renards.

Mais le roi se réjouira en Dieu, [et] quiconque jure par lui se glorifiera ; car la bouche de ceux qui parlent faussement sera fermée.


Pouvons-nous la faire nôtre, cette ardente prière matinale du psalmiste ? Sentant l’aridité de ce triste monde, tout son désir, toute son attente, toute sa joie, c’est son Dieu, objet jour et nuit de sa fervente méditation. Un homme n’a rien de plus précieux que sa vie, mais le croyant a trouvé un trésor plus grand encore : la bonté de son Dieu. Il repasse dans son cœur toutes les preuves qu’il en a reçues (v. 3, 7). Remarquez la progression magnifique : mon âme a soif de toi (v. 1) ; mon âme est rassasiée (v. 5 ; Jér. 31, 25) ; mon âme s’attache à toi (v. 8). En regardant au monde, j’éprouve cette soif et cette langueur, mais en pensant au Seigneur, mon âme est satisfaite ; j’adore, et ainsi fortifié, lié à Celui qui me comble et me suffit, je puis Le suivre à travers ce monde aride, soutenu par Sa main puissante. — Mais le chemin du désert va bientôt s’achever. Demain, le but du pèlerin apparaîtra sans voile. Et quel est ce but ? Le Seigneur dans la gloire, enfin vu de nos propres yeux. Ne l’a-t-Il pas demandé Lui-même : « Père, je veux, quant à ceux que tu m’as donnés, que là où moi je suis, ils y soient aussi avec moi, afin qu’ils voient ma gloire » (comp. v. 2). Puisse-t-Il trouver, dans chacun de nos cœurs, un désir qui réponde au sien !