Année 4, 25 janvier

Psaume 64

Au chef de musique. Psaume de David.

Écoute, ô Dieu ! ma voix, quand je me plains ; garde ma vie de la crainte de l’ennemi.

Cache-moi loin du conseil secret des méchants, et de la foule tumultueuse des ouvriers d’iniquité,

Qui ont aiguisé leur langue comme une épée, ajusté leur flèche, — une parole amère,

Pour tirer de leurs cachettes contre celui qui est intègre : soudain ils tirent sur lui, et ils ne craignent pas.

Ils s’affermissent dans de mauvaises choses, ils s’entretiennent ensemble pour cacher des pièges ; ils disent : Qui le verra ?

Ils méditent des méchancetés : Nous avons fini ; la machination est ourdie. L’intérieur de chacun, et le cœur, est profond.

Mais Dieu tirera sa flèche contre eux : soudain ils sont blessés ;

Et leur langue les fera tomber les uns par-dessus les autres ; tous ceux qui les voient s’enfuiront.

Et tous les hommes craindront, et ils raconteront les actes de Dieu, et considéreront son œuvre.

Le juste se réjouira en l’Éternel et se confiera en lui, et tous ceux qui sont droits de cœur se glorifieront.


Le croyant n’éprouve pas seulement, comme au psaume 63, l’aridité d’un monde où il ne peut étancher la soif de son âme (Ps. 63, 1), mais il ressent aussi l’hostilité des hommes. Ils aiguisent leur langue contre lui comme une épée (comp. Ps. 55, 21 ; Ps. 57, 4). La fidélité a toujours excité l’animosité des incrédules. N’en soyons pas étonnés, mais veillons à ce que notre conduite ne donne aucune prise à des accusations justifiées. Contre cette épée et ces flèches, revêtons la cuirasse de la justice (c’est-à-dire une conduite irréprochable ; Éph. 6, 14 ; lire 1 Pier. 2, 12), et opposons à toutes les manifestations de méchanceté « la douceur de la sagesse » (Jacq. 3, 13). Alors Dieu prendra notre cause en main (Rom. 12, 17-19). — « Qui le verra ? » avaient dit les ennemis du juste (v. 5 ; voir aussi Ps. 10, 11 et 59, 7). Eh bien, Dieu le voit ! Son regard décèle, au plus profond du cœur, la malveillance et la machination (v. 6). Et en réponse à la flèche (cette « parole amère »), ajustée et décochée soudain contre l’homme intègre (v. 4), Il prépare Sa propre flèche, qui délivrera Son racheté d’une manière tout aussi soudaine, quand le moment sera venu (v. 7).