Année 4, 26 janvier

Psaume 65

Au chef de musique. Psaume de David. Cantique.

Ô Dieu ! la louange t’attend dans le silence en Sion, et le vœu te sera payé.

Ô toi qui écoutes la prière ! toute chair viendra à toi.

* Les iniquités ont prévalu sur moi ; nos transgressions, toi tu les pardonneras.

Bienheureux celui que tu as choisi et que tu fais approcher : il habitera tes parvis. Nous serons rassasiés du bien de ta maison, de ton saint temple.

Tu nous répondras par des choses terribles de justice, ô Dieu de notre salut, toi qui es la confiance de tous les bouts de la terre, et des régions lointaines de la mer !

Toi qui as établi les montagnes par ta force, qui es ceint de puissance,

Qui apaises le tumulte des mers, le tumulte de leurs flots, et l’agitation des peuplades.

Et ceux qui habitent aux bouts [de la terre] craindront à la vue de tes prodiges ; tu fais chanter de joie les sorties du matin et du soir.

Tu as visité la terre, tu l’as abreuvée, tu l’enrichis abondamment : le ruisseau de Dieu est plein d’eau. Tu prépares les blés, quand tu l’as ainsi préparée.

Tu arroses ses sillons, tu aplanis ses mottes, tu l’amollis par des ondées, tu bénis son germe.

Tu couronnes l’année de ta bonté, et tes sentiers distillent la graisse.

Ils distillent sur les pâturages du désert, et les collines se ceignent d’allégresse.

Les prairies se revêtent de menu bétail, et les plaines sont couvertes de froment : elles poussent des cris de triomphe ; oui, elles chantent.


Avant d’être universelle, à l’aube du « jour millénaire » (Ps. 66), la louange se prépare en silence, dans le cœur des rachetés. Elle devrait nous être familière, cette adoration silencieuse, qui n’attend pas le dimanche matin, pour s’élever devant Dieu seul, et qui a d’autant plus de réalité, que des paroles ne peuvent la trahir. Pratiquons-la dans nos trajets, pendant les pauses de notre travail, sur notre lit durant la nuit… (Ps. 63, 6). Elle sera toujours entendue et comprise par Celui qui écoute la prière (v. 2). — Après avoir réalisé, au verset 3, le pardon des péchés, Israël (et le chrétien également) pourra jouir de la présence de Dieu et des joies de Sa communion (v. 4). — Le psaume se termine sur un magnifique tableau des futures bénédictions terrestres, images des richesses spirituelles du croyant, dès maintenant en sa possession. Si celui-ci languit « dans une terre aride et altérée, sans eau » (Ps. 63, 1), il doit se souvenir que « le ruisseau de Dieu est plein d’eau » (v. 9). Chers amis, n’est-ce pas notre faute alors, si notre âme est quelquefois desséchée (voir Jean 4, 14, 15) ? — « Tu fais chanter de joie les sorties du matin et du soir », dit encore le verset 8. Oui, que nos journées commencent, se déroulent et s’achèvent, dans un chant de bonheur et d’amour.