Année 4, 7 février

Psaume 73, 1-14

Psaume d’Asaph.

Certainement Dieu est bon envers Israël, envers ceux qui sont purs de cœur.

* Et pour moi, il s’en est fallu de peu que mes pieds ne m’aient manqué, — d’un rien que mes pas n’aient glissé ;

Car j’ai porté envie aux arrogants, en voyant la prospérité des méchants.

Car [il n’y a] pas de tourments dans leur mort, et leur corps est gras ;

Ils n’ont point de part aux peines des humains, et ils ne sont pas frappés avec les hommes.

C’est pourquoi l’orgueil les entoure comme un collier, la violence les couvre comme un vêtement ;

Les yeux leur sortent de graisse ; ils dépassent les imaginations de leur cœur.

Ils sont railleurs et parlent méchamment d’opprimer ; ils parlent avec hauteur ;

Ils placent leur bouche dans les cieux, et leur langue se promène sur la terre.

C’est pourquoi son peuple se tourne de ce côté-là, et on lui verse l’eau à plein bord,

Et ils disent : Comment *Dieu connaîtrait-il, et y aurait-il de la connaissance chez le Très-haut ?

Voici, ceux-ci sont des méchants, et ils prospèrent dans le monde, ils augmentent leurs richesses.

* Certainement c’est en vain que j’ai purifié mon cœur et que j’ai lavé mes mains dans l’innocence :

J’ai été battu tout le jour, et mon châtiment [revenait] chaque matin.


Le troisième livre des Psaumes commence par une série de onze psaumes d’Asaph. C’est lui qui, du temps de David, dirigeait le chant, et l’accompagnait avec des cymbales (1 Chron. 16, 5). Le psaume 73 nous raconte sa dure expérience. En comparant son sort à celui des hommes impies, Asaph est bien découragé. Il lui semble que Dieu réserve peines et tourments à ceux qui Le craignent (sous forme de discipline), tandis qu’Il épargne les arrogants et les méchants, dont les verset 3 et suivants nous font un odieux portrait. Le fidèle s’aigrit et se tourmente (v. 21). Il n’est pas loin d’accuser Dieu d’injustice et d’indifférence. S’il en est ainsi, pense-t-il, à quoi bon purifier mon cœur ? — D’une manière générale, il est arrivé à chacun de nous de porter envie à ceux qui peuvent jouir sans contrainte de tout ce qu’offre l’existence, sans se laisser arrêter par la crainte de Dieu. Les jeunes chrétiens qui font des études connaissent tous des camarades qui ont à la fois beaucoup d’argent et des principes relâchés. Qu’ils n’oublient pas leurs propres richesses (lesquelles ne se mesurent pas à l’échelle des valeurs humaines), et qu’ils se souviennent que leur espérance fait d’eux, non pas les plus misérables (1 Cor. 15, 19), mais les plus heureux de tous les hommes.