Année 4, 8 février

Psaume 73, 15-28

Si j’avais dit : Je parlerai ainsi, voici, j’aurais été infidèle à la génération de tes fils.

Quand j’ai médité pour connaître cela, ce fut un travail pénible à mes yeux,

Jusqu’à ce que je fusse entré dans les sanctuaires de *Dieu… : j’ai compris leur fin.

Certainement tu les places en des lieux glissants, tu les fais tomber en ruines.

Comme ils sont détruits en un moment ! Ils sont péris, consumés par la frayeur.

Comme un songe, quand on s’éveille, tu mépriseras, Seigneur, leur image, lorsque tu t’éveilleras.

* Quand mon cœur s’aigrissait, et que je me tourmentais dans mes reins,

J’étais alors stupide et je n’avais pas de connaissance ; j’étais avec toi comme une brute.

Mais je suis toujours avec toi : tu m’as tenu par la main droite ;

Tu me conduiras par ton conseil, et, après la gloire, tu me recevras.

Qui ai-je dans les cieux ? Et je n’ai eu de plaisir sur la terre qu’en toi.

Ma chair et mon cœur sont consumés ; Dieu est le rocher de mon cœur, et mon partage pour toujours.

* Car voici, ceux qui sont loin de toi périront ; tu détruiras tous ceux qui se prostituent en se détournant de toi.

Mais, pour moi, m’approcher de Dieu est mon bien ; j’ai mis ma confiance dans le Seigneur, l’Éternel, pour raconter tous tes faits.


Le psalmiste poursuit sa pénible méditation (v. 16). Et soudain, la lumière se fait ! L’introduisant dans le sanctuaire de Sa communion, Dieu lui fait comprendre où finit la voie des méchants (comp. Ps. 37, 38). La pente qu’ils suivent est glissante, et les conduit à une ruine certaine ; leur passage ici-bas n’aura été qu’un vain songe (v. 18, 20). Proverbes 23, 17, 18, qui exhorte aussi à ne pas envier les méchants, nous apprend que, pour celui qui craint l’Éternel, « certainement il y a une fin »… combien différente (Rom. 6, 22). — Oui vraiment ! Comment le croyant avait-il pu l’oublier ? Il s’accuse d’avoir été sans connaissance et stupide. Quel contraste entre ce sort des impies et ce qu’il possède, lui, même éprouvé ! N’a-t-il pas l’honneur de la compagnie du Seigneur ? « Je suis toujours avec toi » (v. 23). Il Le connaît selon les précieuses expressions du verset 26. Et c’est dans les cieux qu’il a sa part (Christ Lui-même ; v. 25). On cite cette réflexion, faite par les gens du monde à des chrétiens qui s’occupaient de politique : « Vous avez le ciel ; laissez-nous la terre ». Rappel à l’ordre ironique, mais bien digne d’attention ! — Puisse notre vie se résumer par cette parole qui, en Jésus seul, a pris toute sa valeur : « Je n’ai eu de plaisir sur la terre qu’en toi » (v. 25) !