Année 4, 28 février

Psaume 89, 30-52

Si ses fils abandonnent ma loi et ne marchent pas dans mes ordonnances,

S’ils violent mes statuts et ne gardent pas mes commandements,

Je visiterai leur transgression avec la verge, et leur iniquité avec des coups ;

Mais je ne retirerai pas de lui ma bonté, et je ne démentirai pas ma fidélité ;

Je ne violerai point mon alliance, et je ne changerai pas ce qui est sorti de mes lèvres.

J’ai une fois juré par ma sainteté, si [jamais] je mens à David !

Sa semence sera à toujours, et son trône comme le soleil devant moi.

Comme la lune, il sera affermi pour toujours ; et le témoin dans les nues en est ferme. Sélah.

* Mais tu l’as rejeté et tu l’as méprisé, tu as été courroucé contre ton oint.

Tu as répudié l’alliance de ton serviteur, tu as profané sa couronne jusqu’en terre ;

Tu as rompu toutes ses clôtures, tu as mis en ruine ses forteresses :

Tous ceux qui passent le pillent ; il est en opprobre à ses voisins.

Tu as élevé la droite de ses adversaires, tu as réjoui tous ses ennemis ;

Tu as retourné le tranchant de son épée, et tu ne l’as pas soutenu dans la bataille.

Tu as fait cesser son éclat, et tu as jeté par terre son trône ;

Tu as abrégé les jours de sa jeunesse, tu l’as couvert de honte. Sélah.

Jusques à quand, ô Éternel, te cacheras-tu à toujours, [et] ta fureur brûlera-t-elle comme un feu ?

Souviens-toi, quant à moi, de ce qu’est la vie : pourquoi as-tu créé tous les fils des hommes [pour n’être que] vanité ?

Qui est l’homme qui vit et qui ne verra pas la mort, — qui sauvera son âme de la main du shéol ? Sélah.

Où sont, Seigneur, tes premières bontés, que tu as jurées à David dans ta fidélité ?

Souviens-toi, Seigneur, de l’opprobre de tes serviteurs, — je porte dans mon sein [celui de] tous les grands peuples, —

[L’opprobre] dont tes ennemis couvrent, ô Éternel, dont ils couvrent les pas de ton oint.

Béni soit l’Éternel pour toujours ! Amen, oui, amen !


La promesse faite à David en 2 Samuel 7, 13, et rappelée dans nos versets 4, 28, se complétait d’une condition : Si ses descendants commettaient l’iniquité, Dieu ne manquerait pas de les châtier (v. 30-32 ; 2 Sam. 7, 14). Hélas ! nous connaissons la triste histoire de cette royauté de Juda, et nos versets 38 et suivants nous montrent que, en ce qui concerne le châtiment, Dieu a tenu parole. Toutes les épreuves d’Israël, y compris la tribulation qui l’attend encore, sont la conséquence de cette infidélité. — La pire des douleurs, pour les croyants, c’est la honte et l’opprobre qui rejaillit sur leur Dieu (v. 41, 45, 50, 51). « Jusques à quand… ? » (v. 46) ; que de fois déjà nous avons entendu cette question angoissée, dans les psaumes (par ex. 74, 10 ; 79, 5 ; 80, 4…). Le temps paraît long, quand on souffre (Job 7, 3, 4). En réponse à ce cri, l’Éternel fera de Son jugement « une affaire abrégée sur la terre » (Rom. 9, 28 et Marc 13, 20). Car le châtiment n’est pas Son dernier mot. Ésaïe 28, 21 l’appelle « son œuvre étrange, son travail inaccoutumé ». Selon Sa même promesse, Dieu fera jouir Son peuple de Ses bontés pour toujours, en Christ, le Fils de David (v. 49 ; 2 Sam. 7, 15…).