Année 4, 1 mars

Ézéchiel 1, 1-14

Et il arriva en la trentième année, au quatrième [mois], le cinquième [jour] du mois, comme j’étais au milieu des captifs, près du fleuve Kebar, que les cieux furent ouverts, et je vis des visions de Dieu. Le cinquième [jour] du mois (c’était la cinquième année de la transportation du roi Jehoïakin), la parole de l’Éternel vint expressément à Ézéchiel, le sacrificateur, fils de Buzi, dans le pays des Chaldéens, près du fleuve Kebar ; et la main de l’Éternel fut là sur lui.

Et je vis, et voici, un vent de tempête venait du nord, une grosse nuée, et un feu qui s’entortillait ; et il y avait une splendeur tout autour, et de son milieu, du milieu du feu, [brillait] comme l’apparence de l’airain luisant ; et, du milieu, la ressemblance de quatre animaux ; et voici leur aspect : ils avaient la ressemblance d’un homme ; et chacun d’eux avait quatre faces, et chacun avait quatre ailes ; et leurs pieds étaient des pieds droits, et la plante de leurs pieds était comme la plante du pied d’un veau ; et ils étincelaient comme l’apparence de l’airain poli ; et il y avait des mains d’homme sous leurs ailes sur leurs quatre côtés ; et ils avaient, les quatre, leurs faces et leurs ailes ; leurs ailes étaient jointes l’une à l’autre ; ils ne se tournaient pas quand ils allaient : ils allaient chacun droit devant soi. Et la ressemblance de leurs faces était la face d’un homme ; et, les quatre, ils avaient la face d’un lion, à droite ; et, les quatre, ils avaient la face d’un bœuf, à gauche ; et, les quatre, ils avaient la face d’un aigle ; et leurs faces et leurs ailes étaient séparées par le haut : chacun avait deux [ailes] jointes l’une à l’autre, et deux qui couvraient leur corps. Et ils allaient chacun droit devant soi : là où l’Esprit devait aller, ils allaient ; ils ne se tournaient point lorsqu’ils allaient.

Et quant à la ressemblance des animaux, leur aspect était comme des charbons de feu brûlants, comme l’aspect de torches ; le [feu] courait entre les animaux ; et le feu avait de l’éclat, et du feu sortaient des éclairs. Et les animaux couraient et retournaient, comme l’aspect du sillon de l’éclair.


Nous abordons maintenant ce livre d’Ézéchiel, souvent négligé en raison de sa difficulté. Demandons spécialement au Seigneur Son secours, pour y trouver de l’édification. — Ce prophète était un sacrificateur, comme Jérémie son contemporain. Mais, tandis que ce dernier demeurait dans Jérusalem, Ézéchiel avait fait partie d’un premier convoi de captifs, emmenés « dans le pays des Chaldéens » pendant le règne de Jehoïakin (v. 3). C’est là, près du fleuve Kebar, que la Parole de Dieu lui est adressée, et qu’il est témoin d’une vision extraordinaire. Au milieu du feu et de l’airain brillant, image de la justice divine exerçant ses droits, le prophète aperçoit quatre animaux fantastiques, qui étaient des chérubins, gardiens et défenseurs de la sainteté de Dieu (chap. 10). Leurs attributs : faces, ailes, pieds et mains, sont autant de symboles par lesquels Dieu veut faire comprendre quels sont Ses caractères en justice et en jugement : l’intelligence, la force, la patience et la rapidité, représentés respectivement par la face de l’homme, du lion, du bœuf et de l’aigle. Ces symboles se retrouvent, avec beaucoup d’autres, dans l’Apocalypse, qui est aussi un livre de jugements (voir Apoc. 4, 6, 7).