Année 4, 8 mars

Ézéchiel 9, 1-11

Et il cria à mes oreilles à haute voix, disant : Approchez, vous qui avez la charge de la ville, et chacun avec son instrument de destruction dans sa main. Et voici six hommes qui venaient du chemin de la porte supérieure qui est tournée vers le nord, et chacun avec son instrument de mort dans sa main ; et il y avait au milieu d’eux un homme vêtu de lin, avec un encrier d’écrivain à ses reins ; et ils entrèrent, et se tinrent à côté de l’autel d’airain. Et la gloire du Dieu d’Israël s’éleva de dessus le chérubin sur lequel elle était, [et vint] sur le seuil de la maison ; et il cria à l’homme vêtu de lin, qui avait l’encrier d’écrivain à ses reins ; et l’Éternel lui dit : Passe au milieu de la ville, au milieu de Jérusalem, et fais une marque sur les fronts des hommes qui soupirent et gémissent à cause de toutes les abominations qui se commettent au-dedans d’elle. Et à ceux-là il dit, à mes oreilles : Passez par la ville après lui, et frappez ; que votre œil n’ait point compassion, et n’épargnez pas. Tuez, détruisez vieillards, jeunes hommes, et vierges, et petits enfants, et femmes ; mais n’approchez d’aucun de ceux qui ont sur eux la marque, et commencez par mon sanctuaire. Et ils commencèrent par les anciens qui étaient devant la maison. Et il leur dit : Rendez impure la maison, et remplissez les parvis de tués ; sortez ! Et ils sortirent et frappèrent dans la ville.

Et il arriva que, comme ils frappaient et que moi je demeurais de reste, je tombai sur ma face, et je criai et dis : Ah, Seigneur Éternel ! veux-tu détruire tout le reste d’Israël en versant ta fureur sur Jérusalem ? Et il me dit : L’iniquité de la maison d’Israël et de Juda est excessivement grande, et le pays est rempli de sang, et la ville est remplie d’injustices ; car ils ont dit : L’Éternel a abandonné le pays, et l’Éternel ne voit pas. Et moi aussi, — mon œil n’aura point compassion, et je n’épargnerai pas ; je ferai retomber leur voie sur leur tête. Et voici, l’homme vêtu de lin, qui avait l’encrier à ses reins, rapporta, disant : J’ai fait comme tu m’as commandé.


Ézéchiel a pu constater de ses yeux de quelle ignoble manière la gloire de l’Éternel avait été foulée aux pieds. Aussi peut-il à présent comprendre combien le châtiment est justifié ! Et ce dernier est à la porte (v. 2). Mais Dieu est loin de faire périr le juste avec le méchant (Gen. 18, 25). Au milieu des six hommes armés d’instruments de destruction, il s’en trouve un septième qui, lui, tient dans sa main un instrument de grâce : l’encrier d’écrivain qui, sur l’ordre de l’Éternel, va lui servir à marquer le front de tous ceux que le péché fait soupirer et gémir (comp. Apoc. 9, 4. Le T, dernière lettre de l’alphabet hébreu, servait de marque et de signature : Job 31, 35). L’homme vêtu de lin fait penser au Seigneur Jésus. Dans la grande chrétienté, envahie par le mal et sur le point d’être jugée, Il a mis son sceau, le Saint Esprit, sur tous ceux qui Lui appartiennent : signe divin auquel Dieu reconnaît Ses enfants. Tous les fidèles ayant reçu la marque protectrice, l’ordre de destruction peut être donné aux vengeurs. Et le jugement doit frapper d’abord l’élément le plus responsable : le sanctuaire souillé qu’Ézéchiel avait visité (v. 6 ; comp. 1 Pier. 4, 17).