Année 4, 21 mars

Ézéchiel 20, 1-14

* Et il arriva, la septième année, au cinquième [mois], le dixième [jour] du mois, que des hommes d’entre les anciens d’Israël vinrent pour consulter l’Éternel ; et ils s’assirent devant moi. Et la parole de l’Éternel vint à moi, disant : Fils d’homme, parle aux anciens d’Israël, et dis-leur : Ainsi dit le Seigneur, l’Éternel : Êtes-vous venus pour me consulter ? Je suis vivant, dit le Seigneur, l’Éternel, si je suis consulté par vous ! Les jugeras-tu, les jugeras-tu, fils d’homme ? Fais-leur connaître les abominations de leurs pères, et dis-leur : Ainsi dit le Seigneur, l’Éternel : Au jour que je choisis Israël, et que je levai ma main à la semence de la maison de Jacob, et que je me fis connaître à eux dans le pays d’Égypte, et que je leur levai ma main, disant : Je suis l’Éternel, votre Dieu, — en ce jour-là je leur levai ma main de les faire sortir du pays d’Égypte [pour les amener] dans le pays sur lequel j’avais jeté les yeux pour eux, [pays] ruisselant de lait et de miel, qui est un ornement entre tous les pays ; et je leur dis : Que chacun de vous rejette les abominations que ses yeux regardent, et ne vous rendez pas impurs par les idoles de l’Égypte. Je suis l’Éternel, votre Dieu. Et ils se rebellèrent contre moi, et ne voulurent pas m’écouter ; aucun d’eux ne rejeta les abominations que ses yeux regardaient, ni ne quitta les idoles de l’Égypte ; et je dis que je verserais ma fureur sur eux, et que je consommerais ma colère sur eux, au milieu du pays d’Égypte. Mais j’ai agi à cause de mon nom, afin de ne pas le profaner aux yeux des nations au milieu desquelles ils étaient, aux yeux desquelles je m’étais fait connaître à eux, en les faisant sortir du pays d’Égypte.

Et je les fis sortir du pays d’Égypte, et les amenai au désert ; et je leur donnai mes statuts et leur fis connaître mes ordonnances, — par lesquels, s’il les pratique, un homme vivra. Et je leur donnai aussi mes sabbats, pour être un signe entre moi et eux, afin qu’ils connussent que je suis l’Éternel qui les sanctifie. Et la maison d’Israël se rebella contre moi dans le désert ; ils ne marchèrent pas dans mes statuts, et ils rejetèrent mes ordonnances, — par lesquels, s’il les pratique, un homme vivra ; et ils profanèrent extrêmement mes sabbats ; et je dis que je verserais sur eux ma fureur dans le désert, pour les consumer. Mais j’ai agi à cause de mon nom, afin de ne pas le profaner aux yeux des nations sous les yeux desquelles je les avais fait sortir.


Les anciens, auxquels leur première visite semble n’avoir rien appris (chap. 14), reviennent trouver Ézéchiel. Dieu leur fait dresser, par Son serviteur — et pas en langage symbolique, cette fois — la liste des abominations d’Israël, liste aussi ancienne que l’histoire de ce peuple. Dès l’Égypte, il s’est rebellé ; il a refusé de rejeter ses idoles, et n’a pas voulu écouter Celui qui se révélait (v. 8). Alors, pour se faire entendre, l’Éternel a amené Son peuple dans le désert. Rien n’est plus impressionnant que le silence du désert. Aussi est-ce l’endroit le plus favorable pour écouter Dieu ; on n’y est pas distrait par les bruits extérieurs. Israël y reçut en Sinaï les statuts et les ordonnances de l’Éternel (v. 10, 11). Plus tard, Jean y prêcha la repentance et la venue du Messie (Jean 1, 23). Enfin, c’est là que le peuple sera mené, encore une fois, avant l’avènement du Seigneur, pour que Dieu lui parle au cœur (Os. 2, 14). Moïse, Paul et tant d’autres serviteurs, y furent longuement préparés à leur ministère (Exo. 3 ; Gal. 1, 17, 18). — Ne refusons donc pas, chers amis, cette mise à l’écart nécessaire, quelle que soit la forme (solitude forcée, longue maladie, etc.) sous laquelle le Seigneur nous la dispense.