Année 4, 20 mars

Ézéchiel 19, 1-14

* Et toi, élève une complainte sur les princes d’Israël, et dis : Qu’était ta mère ? Une lionne couchée parmi les lions, élevant ses petits au milieu des lionceaux. Et elle éleva un de ses petits ; il devint un jeune lion et apprit à déchirer la proie ; il dévora des hommes. Et les nations entendirent parler de lui ; il fut pris dans leur fosse, et on le mena avec un anneau à ses narines dans le pays d’Égypte. Et quand elle vit qu’elle avait attendu [et] que son espoir avait péri, elle prit un [autre] de ses petits, [et] en fit un jeune lion ; il marcha au milieu des lions, il devint un jeune lion et apprit à déchirer la proie ; il dévora des hommes. Il connut leurs palais [désolés], et dévasta leurs villes, et le pays et tout ce qu’il contenait fut désolé par la voix de son rugissement. Alors, de [toutes] les provinces, les nations d’alentour se rangèrent contre lui, et étendirent sur lui leur filet : il fut pris dans leur fosse. Et elles le mirent dans une cage, avec un anneau à ses narines, et le menèrent au roi de Babylone ; elles le menèrent dans une forteresse, afin que sa voix ne fût plus entendue sur les montagnes d’Israël.

Ta mère était comme une vigne, plantée près des eaux dans ton repos ; elle était féconde et chargée de branches à cause des grandes eaux. Et elle avait des rameaux robustes pour des sceptres de dominateurs, et elle s’élevait haut au milieu de branches touffues, et elle était apparente par sa hauteur, par la multitude de ses rameaux. Mais elle fut arrachée avec fureur, jetée par terre, et le vent d’orient fit sécher son fruit ; ses rameaux robustes ont été brisés et desséchés, le feu les a consumés. Et maintenant elle est plantée dans le désert, dans une terre sèche et aride. Et un feu est sorti d’un rameau de ses branches [et] a consumé son fruit, et il n’y a pas en elle de rameau robuste, de sceptre pour dominer. C’est là une complainte, et ce sera une complainte.


Comme la parabole des deux grands aigles du chapitre 17, celle de la lionne et de ses lionceaux met en scène les derniers rois de Juda et leur tragique histoire. Fils du fidèle Josias, Joakhaz et Jehoïakim confirmaient tout à fait ce que l’Éternel avait déclaré au chapitre précédent. C’était pour leurs propres péchés que ces méchants princes subissaient le châtiment, et la justice de leur père n’avait pas pouvoir de les délivrer (voir chap. 18, 5… et v. 10-13). — De nouveau, il est question de la captivité du dernier roi de Juda et de la destruction par le feu de la vigne d’Israël. Certains se demandent peut-être pourquoi ces événements occupent une telle place dans le Livre divin, alors qu’ils n’en tiennent pratiquement aucune dans les manuels d’histoire. Mais aux yeux de Dieu, il s’agit bien d’un des grands tournants de l’histoire de l’humanité. Le siège de Son gouvernement quittait Israël pour de longs siècles. Jérusalem cessait d’être le lieu où l’Éternel avait mis Son habitation sur la terre. Le temps des nations commençait ; il dure encore maintenant, et ne prendra fin qu’avec le règne de Christ et la restauration d’Israël.