Année 4, 4 avril

Ézéchiel 34, 17-31

Mais vous, mon troupeau, — ainsi dit le Seigneur, l’Éternel : Voici, je juge entre brebis et brebis, entre béliers et boucs. Est-ce trop peu pour vous de brouter le bon pâturage, pour que vous fouliez avec vos pieds le reste de votre pâturage ; — et de boire les eaux limpides, pour que vous troubliez le reste avec vos pieds ? Et mes brebis ont pour pâture ce que vos pieds ont foulé, et elles boivent ce que vos pieds ont troublé. C’est pourquoi, ainsi leur dit le Seigneur, l’Éternel : Me voici, moi ; et je jugerai entre la brebis grasse et la brebis maigre. Parce que vous poussez du côté et de l’épaule, et que vous heurtez de vos cornes toutes les [brebis] faibles, jusqu’à ce que vous les ayez dispersées au-dehors, je sauverai mes brebis, et elles ne seront plus une proie, et je jugerai entre brebis et brebis.

Et je susciterai sur eux un pasteur qui les paîtra, mon serviteur David : lui les paîtra, et lui sera leur pasteur. Et moi, l’Éternel, je serai leur Dieu, et mon serviteur David sera prince au milieu d’eux. Moi, l’Éternel, j’ai parlé. Et je ferai avec eux une alliance de paix, et je mettrai fin aux bêtes mauvaises dans le pays ; et ils habiteront dans le désert en sécurité, et dormiront dans les forêts. Et d’eux et des alentours de ma colline, je ferai une bénédiction ; et je ferai tomber la pluie en son temps : ce seront des pluies de bénédiction. Et l’arbre des champs donnera son fruit, et la terre donnera son rapport ; et ils seront dans leur terre en sécurité, et sauront que je suis l’Éternel, quand j’aurai brisé les liens de leur joug, et que je les aurai sauvés de la main de ceux qui les tenaient asservis. Et ils ne seront plus en proie aux nations, et les bêtes de la terre ne les dévoreront plus ; mais ils habiteront en sécurité, et il n’y aura personne qui les effraye. Et je leur susciterai un plant de renom ; et ils ne seront plus enlevés par la famine dans le pays, et ils ne porteront plus l’ignominie des nations. Et ils sauront que moi, l’Éternel, leur Dieu, je suis avec eux, et qu’eux, la maison d’Israël, ils sont mon peuple, dit le Seigneur, l’Éternel. Et vous, mon troupeau, le troupeau de ma pâture, vous êtes des hommes ; moi, je suis votre Dieu, dit le Seigneur, l’Éternel.


L’Éternel dénonce sévèrement l’égoïsme des brebis fortes et grasses, et promet qu’Il redressera les torts faits à celles qui sont maigres et faibles. Puis Il désigne, nous comprenons avec quelle satisfaction et quel amour, le pasteur qu’Il va susciter : Son serviteur David. À travers celui-ci, fidèle berger du troupeau de son père, puis de celui d’Israël (1 Sam. 17, 34, 35 ; 2 Sam. 5, 2), Dieu veut nous parler de Son Bien-aimé. « Moi je suis le bon Berger », pouvait dire Jésus, en contraste avec tous les mauvais pasteurs dont nous a parlé le début de ce chapitre. Il était ému de compassion envers les foules d’Israël, lasses et dispersées comme des brebis qui n’ont pas de berger (Matt. 9, 36). Or ce qui caractérise le bon Berger, c’est qu’il met Sa vie pour les brebis (Jean 10, 11). Telle est bien la preuve suprême de Sa bonté, dépassant tous les soins énumérés dans ce chapitre. « Je connais les miens et je suis connu des miens », ajoute le Seigneur, parole que nous pouvons rapprocher des versets 30, 31 ! Écoutons encore cette touchante expression : « mon troupeau, le troupeau de ma pâture » (comp. Ps. 100, 3). Au chapitre 36, 38, nous en trouverons d’autres : « un troupeau d’hommes… un troupeau saint… un troupeau de Jérusalem ».