Année 4, 5 avril

Ézéchiel 36, 1-15

Et toi, fils d’homme, prophétise touchant les montagnes d’Israël et dis : Montagnes d’Israël, écoutez la parole de l’Éternel : Ainsi dit le Seigneur, l’Éternel : Parce que l’ennemi a dit contre vous : Ha ha ! les hauteurs éternelles sont devenues notre possession ;… c’est pourquoi, prophétise et dis : Ainsi dit le Seigneur, l’Éternel : Parce que, oui, parce qu’on vous a désolées, et qu’on vous a englouties de toutes parts, afin que vous fussiez la possession du reste des nations, et que vous avez été en butte au bavardage de la langue et aux mauvais propos des hommes : à cause de cela, montagnes d’Israël, écoutez la parole du Seigneur, l’Éternel : Ainsi dit le Seigneur, l’Éternel, aux montagnes et aux collines, aux ravins et aux vallées, et aux lieux déserts [et] désolés, et aux villes abandonnées, qui ont été la proie et la raillerie du reste des nations qui sont tout alentour ; à cause de cela, ainsi dit le Seigneur, l’Éternel : Si je ne parle dans le feu de ma jalousie contre le reste des nations, et contre Édom tout entier, qui se sont attribué mon pays comme une possession, dans toute la joie de leur cœur, dans le mépris de leurs âmes, afin de la dépouiller par le pillage !

C’est pourquoi, prophétise touchant la terre d’Israël, et dis aux montagnes et aux collines, aux ravins et aux vallées : Ainsi dit le Seigneur, l’Éternel : Voici, j’ai parlé dans ma jalousie et dans ma fureur, parce que vous avez porté l’ignominie des nations ; c’est pourquoi, ainsi dit le Seigneur, l’Éternel : J’ai levé ma main, si les nations qui sont autour de vous ne portent elles-mêmes leur ignominie ! Mais vous, montagnes d’Israël, vous pousserez vos branches, et vous porterez votre fruit pour mon peuple Israël, car ils sont près de venir. Car voici, [je pense] à vous, et je me tourne vers vous : vous serez labourées et vous serez semées. Et je multiplierai sur vous les hommes, la maison d’Israël tout entière ; et les villes seront habitées, et les lieux désolés seront rebâtis ; et je multiplierai sur vous les hommes et les bêtes, et ils multiplieront et fructifieront ; et je ferai que vous serez habitées comme en vos temps d’autrefois, et je [vous] ferai plus de bien que lors de votre commencement ; et vous saurez que je suis l’Éternel. Et je ferai marcher sur vous des hommes, mon peuple Israël ; et ils te posséderont, et tu seras leur héritage, et tu ne les priveras plus d’enfants.

Ainsi dit le Seigneur, l’Éternel : Parce qu’on dit de vous : Tu dévores les hommes, et tu prives d’enfants ta nation ;… c’est pourquoi tu ne dévoreras plus les hommes, et tu ne priveras plus d’enfants ta nation, dit le Seigneur, l’Éternel. Et je ne te ferai plus entendre les insultes des nations ; et tu ne porteras plus l’opprobre des peuples, et tu ne feras plus choir ta nation, dit le Seigneur, l’Éternel.


Parmi les voisins d’Israël, Édom était particulièrement coupable (v. 5). Tout le chapitre 35 est une prophétie contre ces descendants d’Ésaü. Dans toute la joie mauvaise de leur cœur, ils pensaient profiter de la désolation d’Israël pour prendre possession de son territoire (chap. 35, 10). Or l’Éternel y était, et Il veillait. N’avait-Il pas affirmé, dès avant la naissance de Jacob et d’Ésaü : « Un peuple sera plus fort que l’autre peuple, et le plus grand sera asservi au plus petit » (Gen. 25, 23) ? Et Il ne reviendra jamais sur Sa parole. — Édom s’était moqué des « hauteurs — ou des collines — éternelles », ainsi nommées par Dieu Lui-même dans les deux bénédictions de Joseph (v. 2 ; Gen. 49, 26 ; Deut. 33, 15). Ces montagnes et ces collines avaient « porté l’ignominie des nations » (v. 6), car selon la coutume païenne, le peuple impie y avait dressé des hauts lieux depuis les jours de Salomon (1 Rois 11, 7). L’Éternel se plaira à les remplir de fruit (comp. Ps. 72, 16). Comme les incrédules autrefois, les ennemis disaient de ce pays qu’il dévorait ses habitants (v. 13 ; Nomb. 13, 33). Mais Dieu ne permettra plus aux nations d’insulter et de couvrir d’opprobre l’héritage de Son peuple ; il ne sera plus « en butte au bavardage de la langue et aux mauvais propos des hommes » (v. 3).