Année 4, 16 mai

Luc 8, 16-25

Or personne, après avoir allumé une lampe, ne la couvre d’un vase, ni ne la met sous un lit ; mais il la place sur un pied de lampe, afin que ceux qui entrent voient la lumière. Car il n’y a rien de secret qui ne deviendra manifeste, ni rien de caché qui ne se connaîtra et ne vienne en évidence. Prenez donc garde comment vous entendez ; car à quiconque a, il sera donné, et à quiconque n’a pas, cela même qu’il paraît avoir sera ôté.

Or sa mère et ses frères vinrent auprès de lui ; et ils ne pouvaient l’aborder, à cause de la foule. Et cela lui fut rapporté par [quelques-uns] qui disaient : Ta mère et tes frères se tiennent dehors, désirant te voir. Mais lui, répondant, leur dit : Ma mère et mes frères sont ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la mettent en pratique.

Et il arriva, l’un de ces jours, qu’il monta dans une nacelle, et ses disciples [avec lui]. Et il leur dit : Passons à l’autre rive du lac. Et ils prirent le large. Et comme ils voguaient, il s’endormit ; et un vent impétueux fondit sur le lac, et [la nacelle] s’emplissait, et ils étaient en péril. Et ils vinrent et le réveillèrent, disant : Maître, maître, nous périssons ! Et lui, s’étant levé, reprit le vent et les flots ; et ils s’apaisèrent, et il se fit un calme. Et il leur dit : Où est votre foi ? Mais eux, saisis de crainte, étaient dans l’étonnement, disant entre eux : Qui donc est celui-ci, qui commande même aux vents et à l’eau, et ils lui obéissent ?


Il ne viendrait à l’idée de personne, après avoir allumé une lampe, de la cacher sous un vase ou sous un lit. « Enfants de lumière », notre raison d’être ici-bas est de faire briller bien distinctement, dans les ténèbres de ce monde, les vertus de Celui qui est lumière (v. 16 ; Matt. 5, 14 ; 1 Pier. 2, 9). — À l’occasion de la venue de Sa mère et de Ses frères, le Seigneur parle encore de « ceux qui écoutent la Parole de Dieu et qui la mettent en pratique » (v. 21 ; chap. 6, 47). Eux seuls peuvent se prévaloir d’une relation avec Lui. — Le sommeil de Jésus dans la nacelle nous Le montre comme un homme fatigué par sa journée de travail. Mais, l’instant d’après, l’ordre qu’Il donne au vent et aux vagues Le fait connaître comme Dieu souverain. Saisis de crainte, les disciples s’écrient : « Qui donc est celui-ci… ? ». Plusieurs fois, nous avons entendu cette question (v. 25 ; chap. 5, 21 ; 7, 49). Agur autrefois l’avait posée : « Qui a rassemblé le vent dans le creux de ses mains ? Qui a serré les eaux dans un manteau ?… » (Prov. 30, 4). Celui qui « commande même aux vents et à l’eau », et révèle Sa puissance aux disciples manquant de foi, est le Fils de Dieu, le Créateur. Sa puissance aujourd’hui n’a pas changé. Mais qu’en est-il de notre foi ?