Année 4, 15 mai

Luc 8, 1-15

Et il arriva après cela, qu’il passait par les villes et par les villages, prêchant et annonçant le royaume de Dieu ; et les douze [étaient] avec lui, et des femmes aussi qui avaient été guéries d’esprits malins et d’infirmités, Marie, qu’on appelait Magdeleine, de laquelle étaient sortis sept démons, et Jeanne, femme de Chuzas intendant d’Hérode, et Susanne, et plusieurs autres, qui l’assistaient de leurs biens.

Et comme une grande foule s’assemblait, et qu’on venait à lui de toutes les villes, il dit en parabole : Le semeur sortit pour semer sa semence. Et comme il semait, quelques [grains] tombèrent le long du chemin, et furent foulés aux pieds, et les oiseaux du ciel les dévorèrent. Et d’autres tombèrent sur le roc ; et ayant levé, ils séchèrent, parce qu’ils n’avaient pas d’humidité. Et d’autres tombèrent au milieu des épines ; et les épines levèrent avec eux et les étouffèrent. Et d’autres tombèrent dans la bonne terre, et ils levèrent, et produisirent du fruit au centuple. En disant ces choses, il criait : Qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende. Et ses disciples l’interrogèrent, disant : Qu’est-ce que cette parabole ? Et il dit : À vous il est donné de connaître les mystères du royaume de Dieu ; mais [il en est parlé] aux autres en paraboles, afin que voyant, ils ne voient pas, et qu’entendant, ils ne comprennent pas. Or voici ce qu’est la parabole : La semence est la parole de Dieu ; et ceux qui sont le long du chemin, sont ceux qui entendent [la parole] ; ensuite vient le diable, et il ôte de leur cœur la parole, de peur qu’en croyant, ils ne soient sauvés. Et ceux qui sont sur le roc, sont ceux qui, lorsqu’ils entendent la parole, la reçoivent avec joie ; et ceux-ci n’ont pas de racine : ils ne croient que pour un temps, et au temps de la tentation ils se retirent. Et ce qui est tombé dans les épines, ce sont ceux qui, ayant entendu [la parole] et s’en étant allés, sont étouffés par les soucis et par les richesses et par les voluptés de la vie, et ils ne portent pas de fruit à maturité. Mais ce qui est dans la bonne terre, ce sont ceux qui, ayant entendu la parole, la retiennent dans un cœur honnête et bon, et portent du fruit avec patience.


Avec les disciples, quelques femmes dévouées suivaient le Seigneur et « l’assistaient de leurs biens ». Ce qu’elles ont fait pour Jésus est mentionné à la suite de ce que Lui a d’abord fait pour elles (v. 2). — Les versets 4-15 contiennent la parabole du semeur et son explication. Trois choses amènent la stérilité du sol : les oiseaux, figure du diable (v. 12), le roc, image ici du cœur aride, impénétrable à toute action profonde et durable. Les épines enfin, qui nous parlent du monde avec ses préoccupations, ses richesses et ses plaisirs (v. 14). Cependant, le meilleur des terrains doit d’abord être labouré. Opération douloureuse pour le sol, brisé, remué, retourné, rendu ainsi propre à laisser pénétrer et germer la semence. C’est ainsi que Dieu opère (souvent par des épreuves) dans la conscience de ceux qui vont recevoir la Parole. — Mais ce travail ne se fait pas dans les trois premiers terrains. Il est inutile de labourer dans un chemin continuellement foulé, et c’est chose impossible sur le rocher. Quant aux épines, un défrichage est d’abord nécessaire, et les racines du monde dans un cœur sont souvent profondément enfoncées. — Entendre la Parole caractérise tous les sols. La retenir et porter du fruit avec patience est le propre de la bonne terre (v. 15).