Année 4, 18 mai

Luc 8, 40-56

Et quand Jésus fut de retour, il arriva que la foule l’accueillit, car tous l’attendaient. Et voici, un homme dont le nom était Jaïrus, — et il était chef de la synagogue, — vint, et se jetant aux pieds de Jésus, le supplia de venir dans sa maison, car il avait une fille unique, d’environ douze ans, et elle se mourait. Et comme il s’en allait, les foules le serraient. — Et une femme qui avait une perte de sang depuis douze ans, et qui, ayant dépensé tout son bien en médecins, n’avait pu être guérie par aucun, s’approcha par-derrière et toucha le bord de son vêtement ; et à l’instant sa perte de sang s’arrêta. Et Jésus dit : Qui est-ce qui m’a touché ? Et comme tous niaient, Pierre dit, et ceux qui étaient avec lui : Maître, les foules te serrent et te pressent, et tu dis : Qui est-ce qui m’a touché ? Et Jésus dit : Quelqu’un m’a touché, car je sais qu’il est sorti de moi de la puissance. Et la femme, voyant qu’elle n’était pas cachée, vint en tremblant, et, se jetant devant lui, déclara devant tout le peuple pour quelle raison elle l’avait touché, et comment elle avait été guérie instantanément. Et il lui dit : Aie bon courage, [ma] fille ; ta foi t’a guérie ; va-t’en en paix. — Comme il parlait encore, il vient quelqu’un de chez le chef de synagogue, lui disant : Ta fille est morte, ne tourmente pas le maître. Et Jésus, l’ayant entendu, lui répondit, disant : Ne crains pas, crois seulement, et elle sera sauvée. Et quand il fut arrivé à la maison, il ne permit à personne d’entrer, sinon à Pierre et à Jean et à Jacques, et au père de la jeune fille et à la mère. Et tous pleuraient et se lamentaient sur elle ; et il leur dit : Ne pleurez pas, car elle n’est pas morte, mais elle dort. Et ils se riaient de lui, sachant qu’elle était morte. Mais lui, les ayant tous mis dehors, et l’ayant prise par la main, cria, disant : Jeune fille, lève-toi. Et son esprit retourna [en elle], et elle se leva immédiatement ; et il commanda qu’on lui donnât à manger. Et ses parents étaient hors d’eux ; et il leur enjoignit de ne dire à personne ce qui était arrivé.


Jaïrus, ce chef de synagogue dont la fille unique est en train de mourir, supplie Jésus de venir dans sa maison. Il n’a pas autant de foi que le centurion du chapitre 7 ; car ce dernier savait qu’une parole du Seigneur était suffisante pour que son serviteur fût guéri, même à distance. Pendant que Jésus est en chemin, Il est touché furtivement par cette femme, qui auparavant avait consulté, en pure perte, un grand nombre de médecins. Mais avec la guérison, le Seigneur veut lui donner l’assurance de la paix ; aussi l’oblige-t-Il à se faire connaître. — Poursuivant Sa route avec le père angoissé, Jésus a « la langue des savants » pour soutenir par une parole (v. 50 ; comp. chap. 7, 13 et És. 50, 4). Et alors, a lieu une scène extraordinaire. À l’appel du « Prince de la vie » (Act. 3, 15), la jeune fille se lève immédiatement. Mais Jésus sait qu’elle a maintenant besoin de nourriture, et dans Sa tendre sollicitude, Il veille à ce que celle-ci lui soit assurée. Ainsi, dans ces deux circonstances, nous voyons l’amour du Seigneur se manifester encore après la délivrance : envers la femme, pour l’établir dans une relation personnelle avec Lui et l’amener à Le confesser publiquement ; envers cette jeune fille, pour la nourrir et la fortifier.