Année 4, 19 mai

Luc 9, 1-17

Et ayant assemblé les douze, il leur donna puissance et autorité sur tous les démons, et [le pouvoir] de guérir les maladies. Et il les envoya prêcher le royaume de Dieu et guérir les infirmes ; et il leur dit : Ne prenez rien pour le chemin, ni bâton, ni sac, ni pain, ni argent ; et n’ayez pas chacun deux tuniques. Et dans quelque maison que vous entriez, là demeurez, et de là partez. Et tous ceux qui ne vous recevront pas,… en sortant de cette ville-là, secouez même la poussière de vos pieds, en témoignage contre eux. Et, partant, ils parcouraient tous les villages, évangélisant et guérissant partout.

Et Hérode le tétrarque ouït parler de toutes les choses qui étaient faites par lui ; et il était en perplexité, parce que quelques-uns disaient que Jean était ressuscité d’entre les morts ; et quelques-uns, qu’Élie était apparu ; et d’autres, que l’un des anciens prophètes était ressuscité. Et Hérode dit : Moi, j’ai fait décapiter Jean ; mais qui est celui-ci, de qui j’entends dire de telles choses ? et il cherchait à le voir.

Et les apôtres, étant de retour, lui racontèrent tout ce qu’ils avaient fait. Et les prenant avec lui, il se retira à l’écart dans un lieu désert d’une ville appelée Bethsaïda. Et les foules, l’ayant su, le suivirent. Et les ayant reçus, il leur parla du royaume de Dieu, et guérit ceux qui avaient besoin de guérison. Et le jour commença à baisser ; et les douze, s’approchant, lui dirent : Renvoie la foule, afin qu’ils aillent dans les villages et dans les campagnes d’alentour, et s’y logent et trouvent des vivres, car nous sommes ici dans un lieu désert. Mais il leur dit : Vous, donnez-leur à manger. Et ils dirent : Nous n’avons pas plus de cinq pains et de deux poissons, à moins que nous n’allions et que nous n’achetions de quoi manger pour tout ce peuple ; car ils étaient environ cinq mille hommes. Et il dit à ses disciples : Faites-les asseoir par rangs de cinquante chacun. Et ils firent ainsi, et les firent tous asseoir. Et ayant pris les cinq pains et les deux poissons, et regardant vers le ciel, il les bénit, et les rompit ; et il les donna à ses disciples pour les mettre devant la foule. Et ils mangèrent tous et furent rassasiés ; et de ce qui leur était resté de morceaux, on ramassa douze paniers.


Le Seigneur envoie Ses apôtres. La puissance et l’autorité qu’Il leur confère sont la seule chose dont ils ont besoin pour le chemin (v. 3). À leur retour, les douze s’empressent de raconter ce qu’ils ont fait (v. 10 ; comp. Act. 14, 27, où Paul et Barnabas font le récit de « toutes les choses que Dieu avait faites avec eux » ; voir aussi Act. 21, 19 et 1 Cor. 15, 10). Alors Jésus les prend avec Lui à l’écart ; mais les foules ne tardent pas à le découvrir, de sorte que, sans la moindre impatience, sans se lasser, Il reprend Son ministère. Il les reçoit, leur parle, et les guérit. Quant aux disciples, ils voudraient renvoyer tous ces gens, moins peut-être par intérêt pour eux, comme ils le prétendent (v. 12), que par souci de leur propre repos. Mais leur Maître, en même temps qu’Il va s’occuper de ces foules, a préparé une leçon pour les siens. Quand a été constatée l’insuffisance de leurs ressources pour nourrir cette multitude, Jésus y pourvoit par Son propre pouvoir. Remarquons qu’Il aurait pu se passer des cinq pains et des deux poissons. Mais dans Sa grâce, Il prend le peu que nous mettons à Sa disposition, et sait en faire une grande abondance. Sa puissance s’accomplit toujours dans l’infirmité de Ses serviteurs (2 Cor. 12, 9).