Année 4, 24 mai

Luc 10, 25-42

Et voici, un docteur de la loi se leva pour l’éprouver, et dit : Maître, que faut-il que j’aie fait pour hériter de la vie éternelle ? Et il lui dit : Qu’est-il écrit dans la loi ? Comment lis-tu ? Et répondant, il dit : « Tu aimeras le *Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, et de toute ton âme, et de toute ta force, et de toute ta pensée » ; « et ton prochain comme toi-même ». Et il lui dit : Tu as bien répondu ; fais cela, et tu vivras. Mais lui, voulant se justifier lui-même, dit à Jésus : Et qui est mon prochain ? Et Jésus, répondant, dit : Un homme descendit de Jérusalem à Jéricho, et tomba entre [les mains des] voleurs, qui aussi, l’ayant dépouillé et l’ayant couvert de blessures, s’en allèrent, le laissant à demi-mort. Or, par aventure, un sacrificateur descendait par ce chemin-là, et, le voyant, passa outre de l’autre côté ; et pareillement aussi un lévite, étant arrivé à cet endroit-là, s’en vint, et, le voyant, passa outre de l’autre côté ; mais un Samaritain, allant son chemin, vint à lui, et, le voyant, fut ému de compassion, et s’approcha et banda ses plaies, y versant de l’huile et du vin ; et l’ayant mis sur sa propre bête, il le mena dans l’hôtellerie et eut soin de lui. Et le lendemain, s’en allant, il tira deux deniers et les donna à l’hôtelier, et lui dit : Prends soin de lui ; et ce que tu dépenseras de plus, moi, à mon retour, je te le rendrai. Lequel de ces trois te semble avoir été le prochain de celui qui était tombé entre les [mains des] voleurs ? Et il dit : C’est celui qui a usé de miséricorde envers lui. Et Jésus lui dit : Va, et toi fais de même.

Et il arriva, comme ils étaient en chemin, qu’il entra dans un village. Et une femme nommée Marthe le reçut dans sa maison. Et elle avait une sœur appelée Marie, qui aussi, s’étant assise aux pieds de Jésus, écoutait sa parole ; mais Marthe était distraite par beaucoup de service. Et étant venue à Jésus, elle dit : Seigneur, ne te soucies-tu pas de ce que ma sœur me laisse toute seule à servir ? Dis-lui donc qu’elle m’aide. Et Jésus, lui répondant, dit : Marthe, Marthe, tu es en souci et tu te tourmentes de beaucoup de choses, mais il n’est besoin que d’une seule ; et Marie a choisi la bonne part qui ne lui sera pas ôtée.


Interrogé par un docteur de la loi, Jésus retourne la question à la conscience de Son interlocuteur. Celui-ci, pour l’esquiver, voudrait restreindre la portée du mot « prochain ». Eh bien ! le Seigneur lui apprend que ce prochain, c’est d’abord Lui, Jésus (v. 36, 37), et qu’à Son exemple, un racheté devient, par amour, prochain de tous les hommes. Nous reconnaissons, dans le malheureux dépouillé et laissé à demi-mort, le pécheur perdu et sans ressource ; dans le sacrificateur et le Lévite, les vains secours de la religion ; mais dans le Samaritain charitable, le Sauveur qui s’est penché sur notre misère et nous a arrachés à notre sort tragique et désespéré. L’hôtellerie nous fait penser à l’Assemblée, où l’homme secouru recevra des soins appropriés, et l’hôtelier au Saint Esprit, y pourvoyant par la Parole et la prière (les deux deniers), sujets des versets 38-42 et chapitre 11, 1-13. En conclusion, le Seigneur ne dit plus : « Fais cela (la loi) et tu vivras » (v. 28), mais « va, et toi fais de même » (v. 37). — La scène suivante se déroule dans une maison amie. Jésus y est reçu, servi, écouté et aimé. Mais le service accapare les pensées de Marthe, et elle doit être reprise. Le cœur de Marie, ouvert à Sa parole, voilà ce qui réjouit celui du Sauveur (1 Sam. 15, 22).