Année 4, 2 juin

Luc 13, 22-35

Et il allait par les villes et par les villages, enseignant, et poursuivant son chemin vers Jérusalem. Et quelqu’un lui dit : Seigneur, ceux qui doivent être sauvés sont-ils en petit nombre ? Et il leur dit : Luttez pour entrer par la porte étroite ; car beaucoup, je vous le dis, chercheront à entrer et ne pourront pas. Dès que le maître de la maison se sera levé, et aura fermé la porte, et que vous vous serez mis à vous tenir dehors et à heurter à la porte, en disant : Seigneur, ouvre-nous ! et que, répondant, il vous dira : Je ne vous connais pas [ni ne sais] d’où vous êtes ; alors vous vous mettrez à dire : Nous avons mangé et bu en ta présence, et tu as enseigné dans nos rues. Et il dira : Je vous dis, je ne vous connais pas, [ni ne sais] d’où vous êtes ; retirez-vous de moi, vous tous, ouvriers d’iniquité. Là seront les pleurs et les grincements de dents, quand vous verrez Abraham et Isaac et Jacob et tous les prophètes dans le royaume de Dieu, mais vous, jetés dehors. Et il en viendra d’orient et d’occident, et du nord et du midi ; et ils s’assiéront dans le royaume de Dieu. Et voici, il y a des derniers qui seront les premiers, et il y a des premiers qui seront les derniers.

En ce même jour, des pharisiens vinrent, lui disant : Retire-toi et va-t’en d’ici ; car Hérode veut te tuer. Et il leur dit : Allez, dites à ce renard : Voici, je chasse des démons et j’accomplis des guérisons aujourd’hui et demain, et le troisième jour je suis consommé. Mais il faut que je marche aujourd’hui et demain et le jour suivant, car il ne se peut qu’un prophète périsse hors de Jérusalem. Jérusalem, Jérusalem, [la ville] qui tue les prophètes et qui lapide ceux qui lui sont envoyés, que de fois j’ai voulu rassembler tes enfants, comme une poule sa couvée sous ses ailes, et vous ne l’avez pas voulu ! Voici, votre maison vous est abandonnée ; et je vous dis, que vous ne me verrez point jusqu’à ce qu’il arrive que vous disiez : Béni soit celui qui vient au nom du *Seigneur !


Jamais nous ne voyons le Seigneur satisfaire la curiosité. Quand on Lui demande si les élus sont en petit nombre, Il en profite pour parler à la conscience, comme pour dire à chacun : Ne t’inquiète pas des autres ; fais en sorte d’être de ce nombre. Certes, la porte est étroite, mais le royaume est assez vaste pour accueillir tous ceux qui désirent y entrer maintenant. Et si tu ne veux pas de cette porte étroite (v. 24), tu n’auras devant toi, plus tard, qu’une porte fermée (v. 25). Quoi de plus solennels que ces coups frappés, que ces vains appels, et que cette réponse terrible : « Je ne vous connais pas » ! Il y a erreur, s’écrieront certains, j’ai pourtant eu des parents chrétiens, je suis allé régulièrement aux réunions, j’ai lu ma Bible et chanté des cantiques. Mais le Seigneur ne recevra dans Son ciel que ceux qui L’auront ici-bas reçu dans leur cœur. — Ces paroles sévères, Jésus les adresse tout spécialement à la nation d’Israël. Pendant qu’Hérode, « ce renard » cruel et rusé, ravageait « la couvée » d’Israël, son Roi véritable avait cherché à le rassembler (v. 34). Mais on n’avait pas voulu de Lui, ni de Sa grâce ; et maintenant, le Seigneur de gloire, abandonnant la maison, Son « chez-soi » où Il n’avait pas été reçu (v. 35 ; Jean 1, 11), poursuit Sa marche vers la croix.