Année 4, 3 juin

Luc 14, 1-14

Et il arriva que, comme il entrait, un sabbat, dans la maison d’un des principaux des pharisiens pour manger du pain, ils l’observaient. Et voici, il y avait un homme hydropique devant lui. Et Jésus, répondant, parla aux docteurs de la loi et aux pharisiens, disant : Est-il permis de guérir, un jour de sabbat ? Et ils se turent. Et l’ayant pris, il le guérit, et le renvoya. Et répondant, il leur dit : Qui sera celui de vous, qui, ayant un âne ou un bœuf, lequel vienne à tomber dans un puits, ne l’en retire aussitôt le jour du sabbat ? Et ils ne pouvaient répliquer à ces choses.

Or il dit une parabole aux conviés, observant comment ils choisissaient les premières places ; et il leur disait : Quand tu seras convié par quelqu’un à des noces, ne te mets pas à table à la première place, de peur qu’un plus honorable que toi ne soit convié par lui, et que celui qui vous a conviés, toi et lui, ne vienne et ne te dise : Fais place à celui-ci ; et qu’alors tu ne te mettes avec honte à occuper la dernière place. Mais, quand tu seras convié, va et assieds-toi à la dernière place, afin que, quand celui qui t’a convié viendra, il te dise : Ami, monte plus haut. Alors tu auras de la gloire devant tous ceux qui seront à table avec toi. Car quiconque s’élève, sera abaissé ; et celui qui s’abaisse sera élevé.

Et il dit aussi à celui qui l’avait convié : Quand tu fais un dîner ou un souper, n’appelle pas tes amis, ni tes frères, ni tes parents, ni de riches voisins ; de peur qu’eux aussi ne te convient à leur tour, et que la pareille ne te soit rendue. Mais quand tu fais un festin, convie les pauvres, les estropiés, les boiteux, les aveugles ; et tu seras bienheureux, car ils n’ont pas de quoi te rendre la pareille : car la pareille te sera rendue en la résurrection des justes.


De nouveau, nous trouvons le Seigneur chez un pharisien. Il y est, cette fois encore, l’objet d’une franche malveillance. On l’observe (v. 1) pour Le prendre en faute sur la question du sabbat. Mais Jésus guérit l’homme hydropique et, comme au chapitre 13, 15, ferme la bouche à Ses adversaires. Puis c’est Son tour de les observer (v. 7). Son œil, auquel rien n’échappe, considère la course aux meilleures places autour de la table. Il en est ainsi dans le monde. C’est à qui obtiendra le plus d’honneur ou les meilleurs morceaux. Mais pour nous, chrétiens, la dernière place est toujours celle où nous serons le plus heureux ! Parce que c’est celle où nous rencontrerons Jésus ! Nous n’avons en effet pas besoin de nous demander depuis quelle place le Seigneur a fait ces observations. Car le pharisien ne semble guère avoir été disposé à Le faire monter plus haut. — Si Jésus a une leçon pour les convives, Il en a une aussi pour le maître de maison. Aux premiers, Il a appris à choisir leur place, au second, Il enseigne à choisir ses invités. Le Seigneur veut toujours nous faire examiner le motif qui nous fait agir. Est-ce l’espoir d’obtenir des avantages ou de la considération ? Ou l’amour, qui se satisfait dans le dévouement pour Lui ?