Année 4, 5 juin

Luc 15, 1-10

Et tous les publicains et les pécheurs s’approchaient de lui pour l’entendre. Et les pharisiens et les scribes murmuraient, disant : Celui-ci reçoit des pécheurs, et mange avec eux. Et il leur dit cette parabole, disant : Quel est l’homme d’entre vous, qui, ayant cent brebis et en ayant perdu une, ne laisse les quatre-vingt-dix-neuf au désert, et ne s’en aille après celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il l’ait trouvée ? et l’ayant trouvée, il la met sur ses propres épaules, bien joyeux ; et, étant de retour à la maison, il appelle les amis et les voisins, leur disant : Réjouissez-vous avec moi, car j’ai trouvé ma brebis perdue. Je vous dis, qu’ainsi il y aura de la joie au ciel pour un seul pécheur qui se repent, plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de repentance.

Ou quelle est la femme, qui, ayant dix drachmes, si elle perd une drachme, n’allume la lampe et ne balaye la maison, et ne cherche diligemment jusqu’à ce qu’elle l’ait trouvée ? et l’ayant trouvée, elle assemble les amies et les voisines, disant : Réjouissez-vous avec moi, car j’ai trouvé la drachme que j’avais perdue. Ainsi, je vous dis, il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se repent.


Les trois paraboles de ce chapitre forment un ensemble merveilleux. La condition d’un pécheur nous y est présentée sous trois aspects : celui de la brebis, de la drachme, et de l’enfant, tous trois perdus ; et son salut, comme accompli en amour à la fois par le Fils (le bon Berger), par le Saint Esprit (la femme diligente), et par le Père. — Non seulement le tendre Berger cherche Sa brebis « jusqu’à ce qu’il l’ait trouvée » (v. 4 ; comp. v. 8 fin), mais Il la charge ensuite sur Ses propres épaules, pour la conduire à la maison. — Comme cette drachme, pièce de monnaie à l’effigie du souverain qui l’a émise, l’homme est à l’image de Celui qui l’a créé. Mais perdu, à quoi pouvait-il servir ? Alors le Saint Esprit, « allumant la lampe », s’est mis à l’œuvre diligemment, et Il nous a trouvés, dans nos ténèbres et dans notre poussière. — Chaque parabole mentionne la joie du légitime propriétaire, une joie qui cherche à être partagée. Celle de Dieu rencontre un écho chez les anges. Si nous entendons ceux-ci chanter au moment de la création (Job 38, 7), puis lors de la naissance du Sauveur (chap. 2, 13), l’allégresse remplit aussi le ciel « pour un seul pécheur qui se repent ». Le prix d’une âme est si grand, aux yeux du Dieu d’amour !