Année 4, 13 juin

Luc 18, 35-43 ; 19, 1-10

Et il arriva, lorsqu’il fut venu dans le voisinage de Jéricho, qu’un aveugle était assis sur le bord du chemin et mendiait. Et entendant la foule qui passait, il demanda ce que c’était. Et on lui rapporta que Jésus le Nazaréen passait. Et il cria, disant : Jésus, Fils de David, aie pitié de moi ! Et ceux qui allaient devant le reprirent afin qu’il se tût ; mais il criait d’autant plus fort : Fils de David ! aie pitié de moi. Et Jésus, s’étant arrêté, ordonna qu’on le lui amenât ; et comme il s’approchait, il l’interrogea, [disant] : Que veux-tu que je te fasse ? Et il dit : Seigneur, que je recouvre la vue. Et Jésus lui dit : Recouvre la vue, ta foi t’a guéri. Et à l’instant il recouvra la vue et le suivit, glorifiant Dieu. Et tout le peuple, voyant cela, donna louange à Dieu.

Et il entra dans Jéricho, et traversa [la ville]. Et voici, un homme, appelé du nom de Zachée : et il était chef de publicains, et il était riche ; et il cherchait à voir Jésus, quel il était ; et il ne pouvait, à cause de la foule, car il était petit de taille. Et, courant en avant, il monta sur un sycomore pour le voir ; car il allait passer là. Et quand il fut venu à cet endroit, Jésus, regardant, le vit, et lui dit : Zachée, descends vite ; car il faut que je demeure aujourd’hui dans ta maison. Et il descendit à la hâte, et le reçut avec joie. Et voyant cela, tous murmuraient, disant qu’il était entré chez un pécheur pour y loger. Et Zachée, se tenant là, dit au Seigneur : Voici, Seigneur, je donne la moitié de mes biens aux pauvres ; et si j’ai fait tort à quelqu’un par une fausse accusation, je lui rends le quadruple. Et Jésus lui dit : Aujourd’hui [le] salut est venu à cette maison, vu que lui aussi est fils d’Abraham ; car le fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu.


La visite du Seigneur à Jéricho est probablement l’unique occasion donnée à ces deux hommes de rencontrer le Seigneur Jésus. En dépit des obstacles, ils ont su ne pas la manquer (comp. chap. 16, 16). — Considérons cet aveugle ; il ne peut voir le Sauveur qui passe, et de plus, la foule cherche à le faire taire ; mais il crie d’autant plus fort, et obtient la réponse à la foi. Quant à Zachée, sa petite taille, et la même foule qui se presse autour de Jésus, l’empêchent de Le distinguer. Alors il cours pour devancer le cortège et escalade un arbre, sans se préoccuper du qu’en-dira-t-on. Lui aussi triomphe des difficultés, et quelle récompense il obtient ! Nous imaginons sa confusion et sa joie, en s’entendant appeler par son nom, invité à descendre vite pour accueillir le Seigneur dans sa propre maison. — Cher ami, Jésus passe encore maintenant près de toi, apportant le salut (v. 9). Ne te laisse arrêter, ni par ton incapacité naturelle, ni par les formes d’une fausse religion qui, comme cette foule, empêche de voir « Jésus quel il est » ; ni non plus par la crainte de l’opinion d’autrui. Le Maître t’appelle par ton nom : « Il faut que je demeure aujourd’hui dans ton cœur ». Vas-tu Le laisser passer ?