Année 4, 2 juillet

Jean 1, 19-34

Et c’est ici le témoignage de Jean, lorsque les Juifs envoyèrent de Jérusalem des sacrificateurs et des lévites, pour lui demander : Toi, qui es-tu ? Et il confessa, et ne nia pas, et confessa : Moi, je ne suis pas le Christ. Et ils lui demandèrent : Quoi donc ? Es-tu Élie ? Et il dit : Je ne le suis pas. Es-tu le prophète ? Et il répondit : Non. Ils lui dirent donc : Qui es-tu, afin que nous donnions réponse à ceux qui nous ont envoyés ? Que dis-tu de toi-même ? Il dit : Moi, je suis la voix de celui qui crie dans le désert : Faites droit le chemin du *Seigneur, comme dit Ésaïe le prophète. Et ils avaient été envoyés d’entre les pharisiens. Et ils l’interrogèrent et lui dirent : Pourquoi donc baptises-tu, si tu n’es ni le Christ, ni Élie, ni le prophète ? Jean leur répondit, disant : Moi, je baptise d’eau ; [mais] au milieu de vous il y en a un que vous ne connaissez pas, celui qui vient après moi, duquel moi je ne suis pas digne de délier la courroie de la sandale. Ces choses arrivèrent à Béthanie, au-delà du Jourdain, où Jean baptisait.

Le lendemain, il voit Jésus venant à lui, et il dit : Voilà l’agneau de Dieu qui ôte le péché du monde ! C’est de celui-ci que moi, je disais : Après moi vient un homme qui prend place avant moi, car il était avant moi. Et pour moi, je ne le connaissais pas ; mais afin qu’il fût manifesté à Israël, à cause de cela, je suis venu baptiser d’eau.

Et Jean rendit témoignage, disant : J’ai vu l’Esprit descendant du ciel comme une colombe, et il demeura sur lui. Et pour moi, je ne le connaissais pas ; mais celui qui m’a envoyé baptiser d’eau, celui-là me dit : Celui sur qui tu verras l’Esprit descendre, et demeurer sur lui, c’est celui-là qui baptise de l’Esprit Saint. Et moi, j’ai vu et j’ai rendu témoignage que celui-ci est le Fils de Dieu.


Ce n’était pas le fardeau de leurs péchés, qui conduisait les délégués des Juifs auprès de Jean le baptiseur, mais plutôt la curiosité et le désir de se faire une opinion ; peut-être aussi quelque inquiétude. Leur enquête est cependant l’occasion, pour Jean, de délivrer son message (comp. 1 Pier. 3, 15 fin). Or ce n’est pas à son propre sujet qu’il a quelque chose à dire (v. 22). Lui-même n’est qu’une simple voix. Il est « envoyé de Dieu… pour rendre témoignage de la lumière » (v. 6-8). Mais n’oublions pas que tous les rachetés sont appelés à rendre témoignage de la lumière, et tout d’abord en marchant « comme des enfants de lumière » (Éph. 5, 8). En eux-mêmes, ils ne sont rien, sinon des instruments par le moyen desquels Christ, la lumière morale du monde, doit être manifesté. — Dieu a indiqué d’avance à Son serviteur comment reconnaître Celui qu’il est chargé de désigner. « Voilà l’Agneau de Dieu », s’écrie Jean lorsque Jésus paraît. Dieu s’est pourvu d’une victime sainte pour ôter le péché du monde. Elle était attendue depuis la chute, et annoncée par les prophètes, ainsi que par les figures de l’ancienne alliance (És. 53 ; Exo. 12, 3). Et quelle victime ! L’Agneau de Dieu n’est autre que le Fils de Dieu (v. 34).