Année 4, 1 juillet

Jean 1, 1-18

Au commencement était la Parole ; et la Parole était auprès de Dieu ; et la Parole était Dieu. Elle était au commencement auprès de Dieu. Toutes choses furent faites par elle, et sans elle pas une seule chose ne fut faite de ce qui a été fait. En elle était [la] vie, et la vie était la lumière des hommes. Et la lumière luit dans les ténèbres ; et les ténèbres ne l’ont pas comprise.

Il y eut un homme envoyé de Dieu ; son nom était Jean. Celui-ci vint pour [rendre] témoignage, pour rendre témoignage de la lumière, afin que tous crussent par lui. Lui n’était pas la lumière, mais pour rendre témoignage de la lumière : la vraie lumière était celle, qui, venant dans le monde, éclaire tout homme. Il était dans le monde, et le monde fut fait par lui ; et le monde ne l’a pas connu. Il vint chez soi ; et les siens ne l’ont pas reçu. Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il leur a donné le droit d’être enfants de Dieu, [savoir] à ceux qui croient en son nom ; lesquels sont nés, non pas de sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu.

Et la Parole devint chair, et habita au milieu de nous (et nous vîmes sa gloire, une gloire comme d’un fils unique de la part du Père) pleine de grâce et de vérité ; — Jean rend témoignage de lui, et a crié, disant : C’était celui-ci duquel je disais : Celui qui vient après moi prend place avant moi ; car il était avant moi ; — car, de sa plénitude, nous tous nous avons reçu, et grâce sur grâce. Car la loi a été donnée par Moïse ; la grâce et la vérité vinrent par Jésus Christ. Personne ne vit jamais Dieu ; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, lui, l’a fait connaître.


« Le Fils unique » faisant connaître le Père, tel est le résumé de cet évangile (v. 18 ; voir 1 Jean 4, 9). Le premier verset déjà, dont chaque terme doit être pesé, nous Le présente comme la Parole, une personne éternelle, distincte de Dieu, tout en étant Dieu. Aussi loin que peut remonter notre pensée, elle était (Ps. 90, 2). Mais cette Parole créatrice, unique source de la vie et de la lumière, ne s’est pas adressée à nous du haut du ciel ; non, elle est venue dans le monde (v. 9), s’assujettissant à nos limites de l’espace et du temps. Mystère insondable : la Parole devint chair (v. 14 ; 1 Tim. 3, 16) ! Et elle n’est pas venue comme un messager rapide, qui s’en retourne aussitôt à Celui qui l’a envoyé. Elle a habité (dressé sa tente), s’est approché de nous, et a brillé dans cette personne adorable. Mais les ténèbres morales de l’homme n’ont pas compris la vraie lumière (v. 5). Le monde n’a pas connu son Créateur. Les siens n’ont pas reçu leur Messie (v. 11). Et vous, lecteur, L’avez-vous reçu ? S’il en est ainsi, vous êtes un enfant de Dieu (v. 12 ; Gal. 3, 26).