Année 4, 23 juillet

Jean 8, 37-59

Je sais que vous êtes la postérité d’Abraham ; mais vous cherchez à me faire mourir, parce que ma parole n’a pas d’entrée auprès de vous. Moi, je dis ce que j’ai vu chez mon Père ; vous aussi donc, vous faites les choses que vous avez entendues de la part de votre père. Ils répondirent et lui dirent : Abraham est notre père. Jésus leur dit : Si vous étiez enfants d’Abraham, vous feriez les œuvres d’Abraham ; mais maintenant vous cherchez à me faire mourir, moi, un homme qui vous ai dit la vérité que j’ai ouïe de Dieu : Abraham n’a pas fait cela. Vous, vous faites les œuvres de votre père. Ils lui dirent donc : Nous ne sommes pas nés de la fornication ; nous avons un père, Dieu. Jésus leur dit : Si Dieu était votre père, vous m’aimeriez, car moi je procède de Dieu et je viens de lui ; car je ne suis pas venu de moi-même, mais c’est lui qui m’a envoyé. Pourquoi n’entendez-vous pas mon langage ? Parce que vous ne pouvez pas ouïr ma parole. Vous, vous avez pour père le diable, et vous voulez faire les convoitises de votre père. Lui a été meurtrier dès le commencement, et il n’a pas persévéré dans la vérité, car il n’y a pas de vérité en lui. Quand il profère le mensonge, il parle de son propre fonds, car il est menteur, et le père du mensonge. Mais moi, parce que je dis la vérité, vous ne me croyez pas. Qui d’entre vous me convainc de péché ? Si je dis la vérité, vous, pourquoi ne me croyez-vous pas ? Celui qui est de Dieu entend les paroles de Dieu ; c’est pourquoi vous, vous n’entendez pas parce que vous n’êtes pas de Dieu. Les Juifs répondirent et lui dirent : Ne disons-nous pas bien que tu es un Samaritain, et que tu as un démon ? Jésus répondit : Moi, je n’ai point un démon, mais j’honore mon Père, et vous, vous jetez du déshonneur sur moi. Mais pour moi, je ne cherche pas ma gloire ; il y en a un qui cherche, et qui juge. En vérité, en vérité, je vous dis : Si quelqu’un garde ma parole, il ne verra point la mort, à jamais. Les Juifs donc lui dirent : Maintenant nous connaissons que tu as un démon : Abraham est mort, et les prophètes, et toi, tu dis : Si quelqu’un garde ma parole, il ne goûtera point la mort, à jamais. Es-tu plus grand que notre père Abraham, qui est mort ? et les prophètes sont morts. Qui te fais-tu toi-même ? Jésus répondit : Si moi je me glorifie moi-même, ma gloire n’est rien ; c’est mon Père qui me glorifie, lui de qui vous dites : Il est notre Dieu. Et vous ne le connaissez pas ; mais moi, je le connais : et si je disais que je ne le connais pas, je serais menteur, semblable à vous ; mais je le connais, et je garde sa parole. Abraham, votre père, a tressailli de joie de ce qu’il verrait mon jour ; et il l’a vu, et s’est réjoui. Les Juifs donc lui dirent : Tu n’as pas encore cinquante ans, et tu as vu Abraham ! Jésus leur dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Avant qu’Abraham fût, je suis. Ils prirent donc des pierres pour les jeter contre lui ; mais Jésus se cacha et sortit du temple.


Au chapitre 5, 45, le Seigneur a fait remarquer aux Juifs leur inconséquence : ils en appelaient à Moïse, mais ses écrits les accusaient ! Ils se réclament ici de leur qualité d’enfants d’Abraham. Mais leurs œuvres sont celles du diable, qui est menteur et meurtrier dès le commencement. On entend parfois dire : tel père, tel fils (comp. Éz. 16, 44), et le Seigneur confirme que c’est la nature de nos œuvres qui fait reconnaître de qui nous sommes les enfants (comp. aussi 1 Jean 3, 7-10). Il n’y a, sur la terre, que deux grandes familles : celle de Dieu et celle du diable. À laquelle appartenez-vous ? Le fait d’être enfants de parents chrétiens ne confère pas plus de droits, devant Dieu, qu’à ces Juifs orgueilleux leur titre de descendants d’Abraham. C’est au contraire une responsabilité supplémentaire. — « Tu as un démon », répètent ces misérables (v. 48, 52 ; comp. chap. 7, 20 et 10, 20). Et nous admirons la patience du Seigneur Jésus. Devant cet outrage, Il laisse au Père le soin de revendiquer Sa gloire. Il est, en cela, encore notre grand modèle. Notre seule affaire est de connaître Dieu, de garder Sa Parole (v. 55). — « Je suis » — dit Jésus au verset 58. Non pas seulement « j’étais avant Abraham », mais « je suis éternellement » (comp. Exo. 3, 14).