Année 4, 22 juillet

Jean 8, 21-36

[Jésus] leur dit donc encore : Moi, je m’en vais, et vous me chercherez ; et vous mourrez dans votre péché : là où moi je vais, vous, vous ne pouvez venir. Les Juifs donc disaient : Se tuera-t-il, qu’il dise : Là où moi je vais, vous, vous ne pouvez venir ? Et il leur dit : Vous êtes d’en bas ; moi, je suis d’en haut : vous êtes de ce monde ; moi, je ne suis pas de ce monde. Je vous ai donc dit que vous mourrez dans vos péchés ; car si vous ne croyez pas que c’est moi, vous mourrez dans vos péchés. Ils lui disaient donc : Toi, qui es-tu ? Et Jésus leur dit : Absolument ce qu’aussi je vous dis. J’ai beaucoup de choses à dire de vous et à juger ; mais celui qui m’a envoyé est vrai, et les choses que j’ai ouïes de lui, moi, je les dis au monde. Ils ne connurent pas qu’il leur parlait du Père. Jésus donc leur dit : Quand vous aurez élevé le fils de l’homme, alors vous connaîtrez que c’est moi, et que je ne fais rien de moi-même, mais que, selon que le Père m’a enseigné, je dis ces choses. Et celui qui m’a envoyé est avec moi ; il ne m’a pas laissé seul, parce que moi, je fais toujours les choses qui lui plaisent. Comme il disait ces choses, plusieurs crurent en lui.

Jésus donc dit aux Juifs qui avaient cru en lui : Si vous persévérez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; et vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira. Ils lui répondirent : Nous sommes la postérité d’Abraham, et jamais nous ne fûmes dans la servitude de personne ; comment dis-tu, toi : Vous serez rendus libres ? Jésus leur répondit : En vérité, en vérité, je vous dis : Quiconque pratique le péché est esclave du péché. Or l’esclave ne demeure pas dans la maison pour toujours ; le fils y demeure pour toujours. Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres.


Les Juifs avaient déclaré au Seigneur que Son témoignage n’était pas vrai (v. 13). À quoi bon alors Lui demander maintenant qui Il est (v. 25) ? Il ne peut que leur répondre : « Absolument ce qu’aussi je vous dis » (voir note). Ses paroles sont l’expression parfaite de ce qu’Il est (Ps. 17, 3). Il suffit de penser, par contraste, à la différence entre ce que nous disons ou montrons aux autres, et ce que nous sommes en réalité. Tout ce que Jésus disait et faisait était en harmonie parfaite avec la pensée de Son Père. « Je fais toujours les choses qui Lui plaisent », peut-Il affirmer ! Modèle inimitable, et que pourtant nous devons chercher à imiter ! — À ceux qui croient en Lui, Jésus annonce une pleine délivrance. Mais les Juifs qui sont là protestent : « Jamais nous ne fûmes dans la servitude de personne » (v. 33). Par un étrange manque de mémoire, ou plutôt par orgueil, ils ont effacé de leur histoire l’Égypte, Babylone… et la présente domination romaine. Tel est l’homme : il n’admet pas qu’il est esclave du péché, et s’imagine être libre de faire ce qu’il veut (2 Pier. 2, 19). — Reconnaissons, chers amis, la terrible condition dans laquelle nous avons été trouvés, mais retenons aussi la vraie liberté dans laquelle le Fils nous a placés, en qualité d’enfants de Dieu.