Année 4, 27 juillet

Jean 10, 7-21

Jésus donc leur dit encore : En vérité, en vérité, je vous dis que moi je suis la porte des brebis. Tous, autant qu’il en est venu avant moi, sont des voleurs et des larrons ; mais les brebis ne les ont pas écoutés. Moi, je suis la porte : si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé ; et il entrera et il sortira, et il trouvera de la pâture. Le voleur ne vient que pour voler, et tuer, et détruire : moi, je suis venu afin qu’elles aient la vie, et qu’elles l’aient en abondance. Moi, je suis le bon berger : le bon berger met sa vie pour les brebis ; mais l’homme qui reçoit des gages, et qui n’est pas le berger, à qui les brebis n’appartiennent pas en propre, voit venir le loup, et laisse les brebis, et s’enfuit ; et le loup les ravit, et il disperse les brebis. Or l’homme à gages s’enfuit, parce qu’il est un homme à gages et qu’il ne se met pas en souci des brebis. Moi, je suis le bon berger, et je connais les miens et je suis connu des miens, comme le Père me connaît et moi je connais le Père ; et je mets ma vie pour les brebis. Et j’ai d’autres brebis qui ne sont pas de cette bergerie ; il faut que je les amène, elles aussi ; et elles écouteront ma voix, et il y aura un seul troupeau, un seul berger. À cause de ceci le Père m’aime, c’est que moi je laisse ma vie, afin que je la reprenne. Personne ne me l’ôte, mais moi, je la laisse de moi-même ; j’ai le pouvoir de la laisser, et j’ai le pouvoir de la reprendre : j’ai reçu ce commandement de mon Père. Il y eut encore de la division parmi les Juifs à cause de ces paroles ; et plusieurs d’entre eux disaient : Il a un démon, et il est fou ; pourquoi l’écoutez-vous ? D’autres disaient : Ces paroles ne sont pas d’un démoniaque ; un démon peut-il ouvrir les yeux des aveugles ?


Nous ne trouvons pas de paraboles, dans cet évangile. Celui qui est « la Parole » y parle aux hommes un langage direct. Par contre, que de précieuses images et comparaisons le Seigneur emploie, pour se faire connaître à nous ! Voyez les passages dans lesquels Il déclare : « Moi, je suis… » (chap. 6, 35, 48, 51 ; 8, 12 ; 10, 7, 9, 11, 14 ; 11, 25 ; 14, 6 ; 15, 1, 5). « Moi, je suis la porte des brebis », dit-Il aux versets 7, 9. Pour être sauvé, il faut nécessairement entrer par Lui (comp. Éph. 2, 18). Mais nous avons aussi besoin d’être conduits. Livrés à nous-mêmes, nous ressemblons à la brebis, animal sans intelligence, qui s’égare lorsqu’il n’a pas de conducteur (lire És. 53, 6). En contraste avec les hommes à gages, avec les voleurs et les larrons, habiles à dérober les âmes, Jésus se présente donc comme le bon Berger (v. 11, 14). Et Il en donne deux preuves : la première est le don volontaire de Sa vie pour acquérir Ses brebis, témoignage suprême de Son amour pour elles, et en même temps, ne l’oublions pas, le souverain motif donné à l’amour du Père (v. 17). — La seconde est la connaissance qu’Il a de Ses brebis et, réciproquement, que celles-ci ont de leur Berger (v. 14). Un lien aussi étroit confirme Ses droits sur Son troupeau et sur chacun de nos cœurs.