Année 4, 29 juillet

Jean 11, 1-27

Or il y avait un certain homme malade, Lazare, de Béthanie, du village de Marie et de Marthe sa sœur. (Et c’était la Marie qui oignit le Seigneur d’un parfum et qui lui essuya les pieds avec ses cheveux, de laquelle Lazare, le malade, était le frère.) Les sœurs donc envoyèrent vers lui, disant : Seigneur, voici, celui que tu aimes est malade. Jésus, l’ayant entendu, dit : Cette maladie n’est pas à la mort, mais pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle. Or Jésus aimait Marthe, et sa sœur, et Lazare. Après donc qu’il eut entendu que Lazare était malade, il demeura encore deux jours au lieu où il était. Puis après cela, il dit à ses disciples : Retournons en Judée. Les disciples lui disent : Rabbi, les Juifs cherchaient tout à l’heure à te lapider, et tu y vas encore ! Jésus répondit : N’y a-t-il pas douze heures au jour ? Si quelqu’un marche de jour, il ne bronche pas, car il voit la lumière de ce monde ; mais si quelqu’un marche de nuit, il bronche, car la lumière n’est pas en lui. Il dit ces choses ; et après cela il leur dit : Lazare, notre ami, s’est endormi ; mais je vais pour l’éveiller. Les disciples donc lui dirent : Seigneur, s’il s’est endormi, il sera guéri. Or Jésus avait parlé de sa mort ; mais eux pensaient qu’il avait parlé du dormir du sommeil. Jésus leur dit donc alors ouvertement : Lazare est mort ; et je me réjouis, à cause de vous, de ce que je n’étais pas là, afin que vous croyiez. Mais allons vers lui. Thomas donc, appelé Didyme, dit à ses condisciples : Allons-y, nous aussi, afin que nous mourions avec lui.

Jésus étant donc arrivé trouva qu’il était déjà depuis quatre jours dans le sépulcre. Or Béthanie était près de Jérusalem, à une distance d’environ quinze stades. Et plusieurs d’entre les Juifs étaient venus auprès de Marthe et de Marie, pour les consoler au sujet de leur frère. Marthe donc, quand elle eut ouï dire que Jésus venait, alla au-devant de lui ; mais Marie se tenait assise dans la maison. Marthe donc dit à Jésus : Seigneur, si tu eusses été ici mon frère ne serait pas mort ; [mais] même maintenant je sais que tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te le donnera. Jésus lui dit : Ton frère ressuscitera. Marthe lui dit : Je sais qu’il ressuscitera en la résurrection, au dernier jour. Jésus lui dit : Moi, je suis la résurrection et la vie : celui qui croit en moi, encore qu’il soit mort, vivra ; et quiconque vit, et croit en moi, ne mourra point, à jamais. Crois-tu cela ? Elle lui dit : Oui, Seigneur, moi je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu, qui vient dans le monde.


Dans leur inquiétude, les deux sœurs de Béthanie ont adressé à l’ami divin une prière qui peut nous servir de modèle : « Seigneur, celui que tu aimes est malade » (v. 3). En l’appelant Seigneur, elles reconnaissent Son autorité et ne se permettent pas de Lui dicter, par exemple : Viens pour le guérir ; elles connaissent aussi Son amour, et s’y réfèrent. Toutefois, cette affection ne décide pas Jésus à aller aussitôt en Judée, pas plus que les intentions criminelles des Juifs ne L’empêchent de s’y rendre, le moment venu. Seule l’obéissance à Son Père dirigeait les pas du Seigneur. Par ce délai, la gloire de Dieu va briller bien davantage, puisque Lazare est déjà depuis quatre jours dans le sépulcre, quand Jésus arrive à Béthanie. Nous nous trouvons parfois en présence de personnes éprouvées par le deuil. Et nous ressentons alors toute l’insuffisance de ce que peut apporter la sympathie humaine (comme celle des Juifs au v. 19). Mais tout change, lorsque les regards se portent ensemble sur Celui qui est « la résurrection et la vie ». Alors nous réalisons la pleine valeur des choses éternelles et, comme l’exprime un cantique : « Oui, déjà notre foi triomphe en espérance ».