Année 4, 31 juillet

Jean 11, 45-57

Plusieurs donc d’entre les Juifs qui étaient venus auprès de Marie, et qui avaient vu ce que Jésus avait fait, crurent en lui ; mais quelques-uns d’entre eux s’en allèrent auprès des pharisiens et leur dirent ce que Jésus avait fait. Les principaux sacrificateurs et les pharisiens donc assemblèrent un sanhédrin, et dirent : Que faisons-nous ? car cet homme fait beaucoup de miracles. Si nous le laissons ainsi [faire], tous croiront en lui, et les Romains viendront, et ôteront notre lieu et notre nation. Et l’un d’entre eux, [appelé] Caïphe, qui était souverain sacrificateur cette année-là, leur dit : Vous ne savez rien, ni ne considérez qu’il nous est avantageux qu’un seul homme meure pour le peuple et que la nation entière ne périsse pas. Or il ne dit pas cela de lui-même ; mais étant souverain sacrificateur cette année-là, il prophétisa que Jésus allait mourir pour la nation ; et non pas seulement pour la nation, mais aussi pour rassembler en un les enfants de Dieu dispersés. Depuis ce jour-là donc, ils consultèrent [ensemble] pour le faire mourir. Jésus donc ne marcha plus ouvertement parmi les Juifs ; mais il s’en alla de là dans la contrée qui est près du désert, en une ville appelée Éphraïm ; et il séjourna là avec les disciples.

Or la Pâque des Juifs était proche, et plusieurs montèrent de la campagne à Jérusalem, avant la Pâque, afin de se purifier. Ils cherchaient donc Jésus, et se disaient l’un à l’autre, comme ils étaient dans le temple : Que vous semble ? [Pensez-vous] qu’il ne viendra point à la fête ? Or les principaux sacrificateurs et les pharisiens avaient donné ordre que si quelqu’un savait où il était, il le déclarât, afin qu’on le prît.


Dieu a répondu à Son Fils, non seulement en ressuscitant Lazare, mais également en amenant plusieurs témoins de cette scène merveilleuse à croire en Lui (v. 42 fin ; v. 45). Mais ce miracle, le plus grand de ceux que rapporte cet évangile, et le dernier avant Sa propre résurrection, est aussi celui qui décide de Sa mort, puisque « depuis ce jour-là » ont lieu les ténébreuses machinations qui aboutiront au crime suprême (v. 53). Les Juifs répondent ainsi à la question que le Seigneur avait posée (chap. 10, 32). — Les sacrificateurs font semblant de craindre qu’en suivant Jésus, le peuple n’attire l’attention des Romains, ainsi que leurs représailles. Mais c’est au contraire le rejet du Seigneur qui sera, quarante ans plus tard, la cause de la destruction de leur lieu de culte (Jérusalem) et de leur nation par les Romains (v. 48). Dieu permet que la prophétie de Caïphe dépasse infiniment les pensés de cet homme cynique et méchant. Jésus laissera Sa vie pour la nation (car Israël sera restauré plus tard), mais aussi pour rassembler en un les enfants de Dieu dispersés (v. 52). Satan ravit et disperse (comp. chap. 10, 12), tandis que, par Son œuvre, Jésus rassemble, dès ici-bas, ceux qui font partie de la famille de Dieu.