Année 4, 1 août

Jean 12, 1-19

Jésus donc, six jours avant la Pâque, vint à Béthanie où était Lazare, le mort, que Jésus avait ressuscité d’entre les morts. On lui fit donc là un souper ; et Marthe servait, et Lazare était un de ceux qui étaient à table avec lui. Marie donc, ayant pris une livre de parfum de nard pur de grand prix, oignit les pieds de Jésus et lui essuya les pieds avec ses cheveux ; et la maison fut remplie de l’odeur du parfum. L’un de ses disciples donc, Judas Iscariote, [fils] de Simon, qui allait le livrer, dit : Pourquoi ce parfum n’a-t-il pas été vendu trois cents deniers et donné aux pauvres ? Or il dit cela, non pas qu’il se souciât des pauvres, mais parce qu’il était voleur, et qu’il avait la bourse et portait ce qu’on y mettait. Jésus donc dit : Permets-lui d’avoir gardé ceci pour le jour de ma sépulture. Car vous avez les pauvres toujours avec vous ; mais moi, vous ne m’avez pas toujours.

Une grande foule d’entre les Juifs sut donc qu’il était là, et vint, non seulement à cause de Jésus, mais aussi pour voir Lazare qu’il avait ressuscité d’entre les morts. Mais les principaux sacrificateurs tinrent conseil, afin de faire mourir aussi Lazare ; car, à cause de lui, plusieurs des Juifs s’en allaient et croyaient en Jésus.

Le lendemain, une grande foule qui était venue à la fête, ayant ouï dire que Jésus venait à Jérusalem, prit les rameaux des palmiers et sortit au-devant de lui, et criait : Hosanna ! béni soit celui qui vient au nom du *Seigneur, le roi d’Israël ! Et Jésus, ayant trouvé un ânon, s’assit dessus, selon qu’il est écrit : « Ne crains point, fille de Sion ; voici, ton roi vient, assis sur l’ânon d’une ânesse ». Or ses disciples ne comprirent pas d’abord ces choses ; mais quand Jésus eut été glorifié, alors ils se souvinrent que ces choses étaient écrites de lui et qu’ils avaient fait ces choses à son égard. La foule donc qui était avec lui, [lui] rendait témoignage, parce qu’il avait appelé Lazare hors du sépulcre, et qu’il l’avait ressuscité d’entre les morts. C’est pourquoi aussi la foule alla au-devant de lui, parce qu’ils avaient appris qu’il avait fait ce miracle. Les pharisiens donc dirent entre eux : Vous voyez que vous ne gagnez rien ; voici, le monde est allé après lui.


Dans ce touchant tableau de trois versets (v. 1-3) sont figurés les différents aspects du culte : présence du Seigneur, communion, témoignage, saint service, louange. Il ne s’agit pas d’une fête en l’honneur de Lazare ; Jésus est le centre de cette réunion : « On lui fit donc là un souper ». Et le seul titre donné à Lazare pour être à table avec Lui, est celui d’un mort qui a reçu une vie nouvelle (ce qui est le cas de tous les rachetés). Cet homme ne dit rien, ni ne fait rien ; il est là simplement bien vivant, sa présence suffisant à raconter ce que le Seigneur a fait pour lui. Marthe sert, et son activité est ici parfaitement à sa place (en contraste avec Luc 10, 40). Marie, enfin, répand le parfum qui est « de grand prix » aussi pour le cœur du Sauveur, et qui remplit la maison, image de l’adoration qu’expriment en commun les rachetés reconnaissants. L’incrédule n’a que mépris pour un tel culte et, au fond, c’est parce qu’il honore un autre dieu : l’argent (v. 6). — Le verset 10 montre Lazare associé à Jésus, comme objet de la haine des hommes. — Puis nous assistons à l’entrée solennelle du roi d’Israël dans la ville de Jérusalem, précédé par la réputation toute passagère que Lui a faite Son grand miracle.