Année 4, 4 août

Jean 13, 1-20

Or, avant la fête de Pâque, Jésus, sachant que son heure était venue pour passer de ce monde au Père, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’à la fin. Et pendant qu’ils étaient à souper, le diable ayant déjà mis dans le cœur de Judas Iscariote, [fils] de Simon, de le livrer, — [Jésus], sachant que le Père lui avait mis toutes choses entre les mains, et qu’il était venu de Dieu, et s’en allait à Dieu, se lève du souper et met de côté ses vêtements ; et ayant pris un linge, il s’en ceignit. Puis il verse de l’eau dans le bassin, et se met à laver les pieds des disciples, et à les essuyer avec le linge dont il était ceint. Il vient donc à Simon Pierre ; et celui-ci lui dit : Seigneur, me laves-tu, toi, les pieds ? Jésus répondit et lui dit : Ce que je fais, tu ne le sais pas maintenant, mais tu le sauras dans la suite. Pierre lui dit : Tu ne me laveras jamais les pieds. Jésus lui répondit : Si je ne te lave, tu n’as pas de part avec moi. Simon Pierre lui dit : Seigneur, non pas mes pieds seulement, mais aussi mes mains et ma tête. Jésus lui dit : Celui qui a tout le corps lavé n’a besoin que de se laver les pieds ; mais il est tout net ; et vous, vous êtes nets, mais non pas tous. Car il savait qui le livrerait ; c’est pourquoi il dit : Vous n’êtes pas tous nets.

Quand donc il eut lavé leurs pieds et qu’il eut repris ses vêtements, s’étant remis à table, il leur dit : Savez-vous ce que je vous ai fait ? Vous m’appelez maître et seigneur, et vous dites bien, car je le suis ; si donc moi, le seigneur et le maître, j’ai lavé vos pieds, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. Car je vous ai donné un exemple, afin que, comme je vous ai fait, moi, vous aussi vous fassiez. En vérité, en vérité, je vous dis : L’esclave n’est pas plus grand que son seigneur, ni l’envoyé plus grand que celui qui l’a envoyé. Si vous savez ces choses, vous êtes bienheureux si vous les faites. Je ne parle pas de vous tous ; moi, je connais ceux que j’ai choisis ; mais c’est afin que l’écriture soit accomplie : « Celui qui mange le pain avec moi a levé son talon contre moi ». Je vous le dis dès maintenant, avant que cela arrive, afin que, quand ce sera arrivé, vous croyiez que c’est moi. En vérité, en vérité, je vous dis : Celui qui reçoit quelqu’un que j’envoie, me reçoit ; et celui qui me reçoit, reçoit celui qui m’a envoyé.


Pour le cœur du Seigneur, Sa mort, c’était d’abord « passer de ce monde au Père » (v. 1 ; comp. chap. 16, 28). Mais Il laissait ceux qu’Il aimait dans un monde rempli de péché. Et, de même qu’un voyageur marchant par les chemins a les pieds couverts de poussière, les croyants, bien qu’ayant « tout le corps lavé » par le sang de la croix (v. 10 ; Apoc. 1, 5 fin), sont, par leurs contacts incessants avec le mal, exposés à la souillure, en pensées, en paroles et en actes. Mais le Seigneur fidèle y a pourvu, car Il veille à la sainteté pratique des siens. Grand souverain sacrificateur, Il lave leurs pieds, autrement dit Il les purifie, en les amenant à se juger continuellement à la lumière de la Parole (l’eau), qu’Il applique à leurs consciences (Éph. 5, 26 ; Héb. 10, 22). Eh bien ! ce service d’amour, nous avons aussi à l’exercer les uns vis-à-vis des autres. Dans l’humilité, en nous mettant à leurs pieds, nous avons à montrer à nos frères, par la Parole, en quoi ils ont manqué, ou quels sont les dangers auxquels ils s’exposent (Gal. 6, 1). Chers amis, le Seigneur ne dit pas : Vous êtes bienheureux si vous savez ces choses, mais, les sachant, « vous êtes bienheureux si vous les faites » (v. 17).