Année 4, 5 août

Jean 13, 21-38

Ayant dit ces choses, Jésus fut troublé dans [son] esprit, et rendit témoignage et dit : En vérité, en vérité, je vous dis que l’un d’entre vous me livrera. Les disciples se regardaient donc les uns les autres, étant en perplexité, [ne sachant] de qui il parlait. Or l’un d’entre ses disciples, que Jésus aimait, était à table dans le sein de Jésus. Simon Pierre donc lui fait signe de demander lequel était celui dont il parlait. Et lui, s’étant penché sur la poitrine de Jésus, lui dit : Seigneur, lequel est-ce ? Jésus répond : C’est celui à qui moi je donnerai le morceau après l’avoir trempé. Et ayant trempé le morceau, il le donne à Judas Iscariote, [fils] de Simon. Et après le morceau, alors Satan entra en lui. Jésus donc lui dit : Ce que tu fais, fais-le promptement. Mais aucun de ceux qui étaient à table ne comprit pourquoi il lui avait dit cela ; car quelques-uns pensaient que, puisque Judas avait la bourse, Jésus lui avait dit : Achète ce dont nous avons besoin pour la fête ; ou, qu’il donnât quelque chose aux pauvres. Ayant donc reçu le morceau, il sortit aussitôt ; or il était nuit.

Lors donc qu’il fut sorti, Jésus dit : Maintenant le fils de l’homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui. Si Dieu est glorifié en lui, Dieu aussi le glorifiera en lui-même ; et incontinent il le glorifiera. Enfants, je suis encore pour un peu de temps avec vous : vous me chercherez ; et, comme j’ai dit aux Juifs : Là où moi je vais, vous, vous ne pouvez venir, je vous le dis aussi maintenant à vous. Je vous donne un commandement nouveau, que vous vous aimiez l’un l’autre ; comme je vous ai aimés, que vous aussi vous vous aimiez l’un l’autre. À ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour entre vous. Simon Pierre lui dit : Seigneur, où vas-tu ? Jésus lui répondit : Là où je vais, tu ne peux pas me suivre maintenant, mais tu me suivras plus tard. Pierre lui dit : Seigneur, pourquoi ne puis-je pas te suivre maintenant ? Je laisserai ma vie pour toi. Jésus répond : Tu laisseras ta vie pour moi ! En vérité, en vérité, je te dis : Le coq ne chantera point, que tu ne m’aies renié trois fois.


« Le disciple que Jésus aimait », est le nom que prend Jean dans son évangile. Il connaissait l’amour du Seigneur pour les siens (v. 1), mais il se savait aussi un objet personnel de cet amour. Et il en jouissait près du cœur de Jésus, place précieuse des plus intimes communications. Mais c’est un terrible secret, que le Seigneur révèle à présent. Il dénonce le traître Judas, que Lui-même connaissait depuis le commencement (chap. 6, 64). Satan entre alors dans cet homme, qui était prêt à le recevoir, et qui s’en va dans la nuit consommer son affreux forfait. De nouveau, le Seigneur parle de Sa croix, où Sa gloire brillera dans la honte (v. 31), et de Sa résurrection par laquelle Dieu glorifiera Celui qui L’a parfaitement glorifié (v. 32). Mais comment pourront être dorénavant reconnus Ses disciples, puisqu’Il ne sera plus au milieu d’eux ? À un signe certain : leur amour les uns pour les autres (v. 35). Est-ce vraiment ce qui nous caractérise ? Question bien propre à sonder notre cœur ! — En contraste avec Jean, occupé des affections de Jésus pour lui, Pierre fait valoir son propre dévouement, hélas ! sans prendre garde à l’avertissement du Seigneur !