Année 4, 25 août

Actes 1, 15-26

Et en ces jours-là, Pierre se levant au milieu des disciples (le nombre de ceux qui étaient réunis était d’environ cent vingt), dit : Hommes frères, il fallait que fût accomplie cette écriture que l’Esprit Saint a dite d’avance par la bouche de David, touchant Judas, qui a été le guide de ceux qui ont pris Jésus ; car il était compté parmi nous, et il avait reçu en partage ce service ; (celui-ci donc s’était acquis un champ avec le salaire de l’iniquité, et, étant tombé la tête en avant, s’est crevé par le milieu, et toutes ses entrailles ont été répandues. Et ceci a été connu de tous les habitants de Jérusalem, de sorte que ce champ-là est appelé dans leur propre dialecte Aceldama, c’est-à-dire champ de sang ;) car il est écrit dans le livre des Psaumes : « Que sa demeure soit déserte, et qu’il n’y ait personne qui y habite », et « Qu’un autre prenne sa charge de surveillant ». Il faut donc que d’entre les hommes qui se sont rassemblés avec nous pendant tout le temps que le seigneur Jésus entrait et sortait au milieu de nous, en commençant depuis le baptême de Jean, jusqu’au jour auquel il a été élevé [au ciel] d’avec nous, quelqu’un d’entre eux soit témoin avec nous de sa résurrection.

Et ils en mirent deux sur les rangs : Joseph, appelé Barsabbas, qui était surnommé Juste, et Matthias. Et priant, ils dirent : Toi, Seigneur, qui connais les cœurs de tous, montre lequel de ces deux tu as choisi, afin qu’il reçoive en partage ce service et cet apostolat, duquel Judas est déchu pour s’en aller en son propre lieu. Et ils jetèrent le sort sur eux ; et le sort tomba sur Matthias, qui fut adjoint aux onze apôtres.


Pierre prend la parole au milieu des premiers disciples. Il rappelle la misérable fin de Judas, qui s’était pendu (Matt. 27, 5-8). Mort terrible, mais sort éternel infiniment plus terrible encore (v. 25) ! Puis, se fondant sur la lumière et l’autorité des Écritures, Pierre montre la nécessité de remplacer le disciple déchu. Douze apôtres devaient être les témoins, en quelque sorte officiels, de ce fait fondamental du christianisme : la résurrection du Seigneur Jésus (comp. 1 Cor. 15, 5). Joseph et Matthias se trouvaient parmi ceux qui avaient eu le privilège d’accompagner Jésus durant Son ministère ici-bas. Peut-être faisaient-ils partie des soixante-dix qu’Il avait jadis envoyés (Luc 10, 1). Après avoir demandé au Seigneur, qui connaît « les cœurs de tous », de manifester Son choix, ils jettent le sort, et Matthias est désigné. — Jeter le sort, aujourd’hui, ne conviendrait plus, car le Saint Esprit est là, qui donne aux croyants le discernement dont ils ont besoin. Il est intéressant, à cet égard, de comparer cette scène avec Actes 13, 2, où l’Esprit commande : « Mettez-moi maintenant à part Barnabas et Saul, pour l’œuvre à laquelle je les ai appelés ».