Année 4, 30 août

Actes 4, 1-22

Mais comme ils parlaient au peuple, les sacrificateurs et le commandant du temple et les sadducéens survinrent, étant en peine de ce qu’ils enseignaient le peuple et annonçaient par Jésus la résurrection d’entre les morts. Et ils mirent les mains sur eux, et les firent garder jusqu’au lendemain, car c’était déjà le soir. Mais plusieurs de ceux qui avaient ouï la parole crurent ; et le nombre des hommes se monta à environ cinq mille.

Or il arriva que, le lendemain, leurs chefs et leurs anciens et leurs scribes, s’assemblèrent à Jérusalem, et Anne, le souverain sacrificateur, et Caïphe, et Jean, et Alexandre, et tous ceux qui étaient de la race souveraine sacerdotale. Et les ayant fait comparaître, ils [leur] demandaient : Par quelle puissance ou par quel nom avez-vous fait ceci ? Alors Pierre, étant rempli de l’Esprit Saint, leur dit : Chefs du peuple et anciens d’Israël, si aujourd’hui nous sommes interrogés au sujet de la bonne œuvre qui a été faite à un homme impotent, [et qu’on veuille apprendre] comment il a été guéri, sachez, vous tous, et tout le peuple d’Israël, que ç’a été par le nom de Jésus Christ le Nazaréen, que vous, vous avez crucifié, [et] que Dieu a ressuscité d’entre les morts ; c’est, [dis-je], par ce [nom] que cet homme est ici devant vous plein de santé. Celui-ci est la pierre méprisée par vous qui bâtissez, qui est devenue la pierre angulaire ; et il n’y a de salut en aucun autre ; car aussi il n’y a point d’autre nom sous le ciel, qui soit donné parmi les hommes, par lequel il nous faille être sauvés. — Et, voyant la hardiesse de Pierre et de Jean, et s’étant aperçus qu’ils étaient des hommes illettrés et du commun, ils s’en étonnaient, et ils les reconnaissaient pour avoir été avec Jésus. Et, voyant là présent avec eux l’homme qui avait été guéri, ils n’avaient rien à opposer. Et leur ayant ordonné de sortir du sanhédrin, ils conférèrent entre eux, disant : Que ferons-nous à ces hommes ? car il est apparent pour tous les habitants de Jérusalem, qu’un miracle notoire a été fait par eux, et nous ne pouvons le nier ; mais afin que cela ne soit pas répandu davantage parmi le peuple, défendons-leur avec menaces, de parler davantage en ce nom à qui que ce soit. Et les ayant appelés, ils [leur] enjoignirent de ne plus parler ni enseigner, en aucune manière, au nom de Jésus. Mais Pierre et Jean, répondant, leur dirent : Jugez s’il est juste devant Dieu de vous écouter plutôt que Dieu. Car, pour nous, nous ne pouvons pas ne pas parler des choses que nous avons vues et entendues. Et après les avoir menacés, ils les relâchèrent, ne trouvant pas comment ils pourraient les punir, à cause du peuple ; parce que tous glorifiaient Dieu de ce qui avait été fait. Car l’homme en qui avait été fait cette miraculeuse guérison, avait plus de quarante ans.


Une œuvre aussi puissante ne peut manquer de provoquer l’opposition de Satan. Ses instruments nous sont connus : Anne, Caïphe, les sacrificateurs, les anciens et les scribes, bref les principaux responsables de la condamnation du Seigneur. En ménageant les disciples, ils auraient, par là même, avoué avoir été injustes en faisant mourir le Maître. L’orgueil les en empêche. Ils persévèrent dans leur haine contre le nom de Jésus. Lui-même devient dorénavant la pierre de touche par excellence : pour les uns, la « maîtresse pierre de coin, élue, précieuse », pour les autres, « une pierre d’achoppement et un rocher de chute » (comp. v. 11 et 1 Pier. 2, 4-8). Le verset 12 est fondamental ; il affirme la valeur unique et la nécessité du nom de Jésus pour être sauvé. — Les disciples sont reconnus pour avoir été avec Jésus (v. 13). Si nous vivons habituellement dans la communion du Seigneur, cela se remarquera. — Toute l’opposition des chefs des Juifs ne peut arrêter l’action de l’évangile (v. 4), ni fermer la bouche des apôtres. Car ceux-ci ont reçu de Dieu Lui-même leur appel et leur mission (v. 19). Et la Parole est en eux « comme un feu brûlant » (v. 20 ; Jér. 20, 9).