Année 4, 31 août

Actes 4, 23-37

Et ayant été relâchés, ils vinrent vers les leurs et leur rapportèrent tout ce que les principaux sacrificateurs et les anciens leur avaient dit. Et l’ayant entendu, ils élevèrent d’un commun accord leur voix à Dieu, et dirent : Ô Souverain ! toi, tu es le Dieu qui as fait le ciel et la terre, et la mer, et toutes les choses qui y sont : qui as dit, par la bouche de David ton serviteur : « Pourquoi se sont déchaînées les nations, et les peuples ont-ils projeté des choses vaines ? Les rois de la terre se sont trouvés là, et les chefs se sont réunis ensemble, contre le *Seigneur et contre son Christ ». Car en effet, dans cette ville, contre ton saint serviteur Jésus que tu as oint, se sont assemblés et Hérode et Ponce Pilate, avec les nations et les peuples d’Israël, pour faire toutes les choses que ta main et ton conseil avaient à l’avance déterminé devoir être faites. Et maintenant, Seigneur, regarde à leurs menaces, et donne à tes esclaves d’annoncer ta parole avec toute hardiesse, en étendant ta main pour guérir, et pour qu’il se fasse des miracles et des prodiges par le nom de ton saint serviteur Jésus. Et comme ils faisaient leur supplication, le lieu où ils étaient assemblés fut ébranlé, et ils furent tous remplis du Saint Esprit, et annonçaient la parole de Dieu avec hardiesse.

Et la multitude de ceux qui avaient cru était un cœur et une âme ; et nul ne disait d’aucune des choses qu’il possédait, qu’elle fût à lui ; mais toutes choses étaient communes entre eux. Et les apôtres rendaient avec une grande puissance le témoignage de la résurrection du seigneur Jésus ; et une grande grâce était sur eux tous. Car il n’y avait parmi eux aucune personne nécessiteuse ; car tous ceux qui possédaient des champs ou des maisons les vendaient, et apportaient le prix des choses vendues, et le mettaient aux pieds des apôtres ; et il était distribué à chacun, selon que l’un ou l’autre pouvait en avoir besoin. Et Joseph qui, par les apôtres, fut surnommé Barnabas (ce qui, étant interprété, est fils de consolation), lévite, et Cypriote de naissance, ayant une terre, la vendit, et en apporta la valeur, et la mit aux pieds des apôtres.


Pierre et Jean retrouvent les autres disciples (appelés « les leurs », au v. 23), et ils leur répètent les propos des chefs du peuple. Puis, au lieu de délibérer sur ce qu’ils doivent faire, ils usent de leur ressource commune : la prière (voir aussi chap. 6, 4 ; 12, 5, 12 ; 14, 23). Ils reconnaissent, dans la révolte des Juifs et des nations contre Dieu et contre Son « saint serviteur Jésus », l’accomplissement des Écritures (encore partiel, c’est pourquoi les apôtres omettent, en citant le psaume 2, la terrible réponse divine à ces provocations des hommes). — La hardiesse est un mot caractéristique de ce chapitre (v. 13, 29, 31). Elle n’a rien de commun avec l’énergie charnelle qui, jadis, poussait Pierre en avant… et l’abandonnait le moment d’après. Les disciples l’obtiennent en réponse à leur prière. Imitons-les, lorsque nous sentons que nous manquons de courage. — Suit, dans les versets 32-37, une nouvelle magnifique description de l’Assemblée, dans la fraîcheur de son premier amour. Sans prétendre revenir à cet heureux commencement, efforçons-nous d’en réaliser l’esprit, en mettant de côté notre égoïsme, et en saisissant toutes les occasions de nous dévouer pour nos frères.