Année 4, 4 septembre

Actes 6, 1-15

Or en ces jours-là, le nombre des disciples se multipliant, il s’éleva un murmure des Hellénistes contre les Hébreux, parce que leurs veuves étaient négligées dans le service journalier. Et les douze, ayant appelé la multitude des disciples, dirent : Il ne convient pas que, laissant la parole de Dieu, nous servions aux tables. Jetez donc les yeux, frères, sur sept hommes d’entre vous, qui aient un [bon] témoignage, pleins de l’Esprit Saint et de sagesse, que nous établirons sur cette affaire. Et, pour nous, nous persévérerons dans la prière et dans le service de la parole. Et ce discours plut à toute la multitude ; et ils choisirent Étienne, homme plein de foi et de l’Esprit Saint, et Philippe, et Prochore, et Nicanor, et Timon, et Parménas, et Nicolas, prosélyte d’Antioche, qu’ils présentèrent aux apôtres ; et, après avoir prié, ils leur imposèrent les mains.

Et la parole de Dieu croissait, et le nombre des disciples se multipliait beaucoup dans Jérusalem, et une grande foule de sacrificateurs obéissait à la foi.

Or Étienne, plein de grâce et de puissance, faisait parmi le peuple des prodiges et de grands miracles. Et quelques-uns de la synagogue appelée des Libertins, et des Cyrénéens, et des Alexandrins, et de ceux de Cilicie et d’Asie, se levèrent, disputant contre Étienne. Et ils ne pouvaient pas résister à la sagesse et à l’Esprit par lequel il parlait. Alors ils subornèrent des hommes qui disaient : Nous l’avons ouï proférant des paroles blasphématoires contre Moïse et contre Dieu. Et ils soulevèrent le peuple et les anciens et les scribes ; et tombant sur lui, ils l’enlevèrent et l’amenèrent devant le sanhédrin. Et ils présentèrent de faux témoins qui disaient : Cet homme ne cesse pas de proférer des paroles contre le saint lieu et contre la loi ; car nous l’avons entendu dire que ce Jésus le Nazaréen détruira ce lieu-ci, et changera les coutumes que Moïse nous a enseignées. Et tous ceux qui étaient assis dans le sanhédrin, ayant leurs yeux arrêtés sur lui, virent son visage comme le visage d’un ange.


Déjà, l’harmonieux tableau des chapitre 2, 42 et 4, 32 se trouve assombri. Un murmure (une réclamation qu’on n’ose pas formuler à haute voix) s’est élevé au milieu des disciples. Veillons à faire taire en nous de tels murmures de mécontentement et de jalousie, car par eux, « le destructeur » s’efforce de troubler la communion des enfants de Dieu (lire 1 Cor. 10, 10). — Pour remédier à cet état de choses, des serviteurs sont choisis. Nous n’aurions pas pensé que, même pour servir aux tables, il convenait d’être « pleins de l’Esprit Saint » (v. 3). Eh bien ! c’est l’état normal du chrétien, et il peut être le nôtre, si nous le désirons ! Non pas, comme certains le croient, en demandant une nouvelle venue du Saint Esprit ; Il est déjà dans le croyant. Mais en Lui laissant toute la place dans le temple de notre cœur. — Chez Étienne en particulier, l’Esprit brille sous Ses trois caractères : « de puissance, d’amour et de conseil » (ou de sagesse : v. 8, 10 ; comp. 2 Tim. 1, 7). Les œuvres (v. 8) et les paroles (v. 10) de cet homme de Dieu ferment la bouche à tous ses adversaires, qui en sont réduits à soudoyer contre lui de faux témoins (comp. Matt. 26, 59). Mais déjà, son visage rayonne d’une beauté céleste (v. 15).