Année 4, 5 septembre

Actes 7, 1-19

Et le souverain sacrificateur dit : Ces choses donc sont-elles ainsi ? Et il dit : Hommes frères et pères, écoutez : Le Dieu de gloire apparut à notre père Abraham, lorsqu’il était en Mésopotamie, avant qu’il habitât en Charran, et il lui dit : Sors de ton pays et de ta parenté, et viens au pays que je te montrerai. Alors, sortant du pays des Chaldéens, il habita en Charran ; et de là, après que son père fut mort, Dieu le fit passer dans ce pays où vous habitez maintenant. Et il ne lui donna pas d’héritage dans ce pays, pas même où poser son pied, et il lui promit de le lui donner en possession, et à sa postérité après lui, alors qu’il n’avait point d’enfant. Et Dieu parla ainsi : « Sa postérité séjournera dans une terre étrangère, et on l’asservira et on la maltraitera pendant quatre cents ans ; et je jugerai, moi, la nation à laquelle ils auront été asservis, dit Dieu ; et après cela ils sortiront et me serviront en ce lieu-ci ». Et il lui donna l’alliance de la circoncision ; et ainsi Abraham engendra Isaac et le circoncit le huitième jour ; et Isaac, Jacob ; et Jacob, les douze patriarches. Et les patriarches, étant pleins d’envie contre Joseph, le vendirent [pour être mené] en Égypte ; et Dieu était avec lui ; et il le délivra de toutes ses afflictions, et lui fit trouver grâce et sagesse auprès du Pharaon, roi d’Égypte ; et il l’établit gouverneur sur l’Égypte et sur toute sa maison. Or il survint une famine dans tout le pays d’Égypte et en Canaan, et une grande détresse, et nos pères ne trouvèrent pas de nourriture. Et Jacob, ayant ouï dire qu’il y avait du blé en Égypte, y envoya une première fois nos pères ; et, la seconde fois, Joseph fut reconnu de ses frères, et la famille de Joseph fut connue du Pharaon. Et Joseph envoya chercher son père Jacob et toute sa parenté, en [tout] soixante-quinze âmes. Et Jacob descendit en Égypte ; et il mourut, lui et nos pères, et ils furent transportés à Sichem, et mis dans le sépulcre qu’Abraham avait acheté à prix d’argent des fils d’Emmor, le [père] de Sichem.

Mais comme le temps de la promesse que Dieu avait promise à Abraham, approchait, le peuple s’accrut et se multiplia en Égypte, jusqu’à ce qu’il se leva un autre roi sur l’Égypte, qui ne connaissait pas Joseph. Celui-ci, usant de ruse contre notre race, maltraita les pères jusqu’à leur faire exposer leurs enfants pour qu’ils ne demeurassent pas en vie.


Étienne ne profite pas de ce que le souverain sacrificateur lui donne la parole, pour se justifier des fausses accusations dont il est l’objet. Le Saint Esprit, dont il est rempli, lui dicte « à l’heure même » ce qu’il doit répondre (Luc 12, 11, 12). Il va se servir de l’histoire d’Israël pour exposer les voies de Dieu et Sa fidélité, en même temps que l’infidélité de Son peuple. En effet, ce récit, qui occupe une telle place dans la Parole de Dieu, contient, sous forme de « types », des enseignements destinés à servir d’avertissement (1 Cor. 10, 11). Abraham avait été appelé et il avait obéi (Héb. 11, 8). Il avait saisi, par la foi, les promesses que Dieu lui avait faites dès avant la naissance d’Isaac. Ses descendants devaient séjourner en Égypte, en subir le joug, puis en sortir et servir l’Éternel dans la terre de la promesse. Ils me serviront (v. 7) : parole propre à atteindre la conscience de ce peuple indocile et rebelle. — L’histoire de Joseph, rejeté par ses frères puis exalté par le Pharaon, illustre remarquablement la haine des Juifs contre Christ, ainsi que la position glorieuse que Dieu Lui a donnée, après L’avoir délivré « de toutes ses afflictions » (v. 10).