Année 4, 7 septembre

Actes 7, 44-60

Nos pères avaient le tabernacle du témoignage dans le désert, comme avait ordonné celui qui avait dit à Moïse de le faire selon le modèle qu’il avait vu. Et nos pères, l’ayant reçu, l’introduisirent avec Josué, en prenant possession des nations que Dieu chassa de devant la face de nos pères, jusqu’aux jours de David, qui trouva grâce devant Dieu, et qui demanda de trouver un tabernacle pour le Dieu de Jacob. Mais Salomon lui bâtit une maison. Mais le Très-haut n’habite point dans des [demeures] faites de main ; selon que dit le prophète : « Le ciel est mon trône, et la terre est le marchepied de mes pieds. Quelle maison me bâtirez-vous, dit le *Seigneur, et quel sera le lieu de mon repos ? Ma main n’a-t-elle pas fait toutes ces choses ? ».

Gens de col roide et incirconcis de cœur et d’oreilles, vous résistez toujours à l’Esprit Saint ; comme vos pères, vous aussi. Lequel des prophètes vos pères n’ont-ils pas persécuté ? Et ils ont tué ceux qui ont prédit la venue du Juste, lequel maintenant vous, vous avez livré et mis à mort, vous qui avez reçu la loi par la disposition des anges, et qui ne l’avez point gardée…

En entendant ces choses, ils frémissaient de rage dans leurs cœurs, et ils grinçaient des dents contre lui. Mais lui, étant plein de l’Esprit Saint, et ayant les yeux attachés sur le ciel, vit la gloire de Dieu, et Jésus debout à la droite de Dieu ; et il dit : Voici, je vois les cieux ouverts, et le Fils de l’homme debout à la droite de Dieu.

Et criant à haute voix, ils bouchèrent leurs oreilles, et d’un commun accord se précipitèrent sur lui ; et l’ayant poussé hors de la ville, ils le lapidaient ; et les témoins déposèrent leurs vêtements aux pieds d’un jeune homme appelé Saul. Et ils lapidaient Étienne, qui priait et disait : Seigneur Jésus, reçois mon esprit. Et s’étant mis à genoux, il cria à haute voix : Seigneur, ne leur impute point ce péché. Et quand il eut dit cela, il s’endormit ;


Étienne achève son récit. Comparaissant comme accusé devant le sanhédrin, c’est au contraire lui qui, de la part de Dieu, fait le terrible procès de ce peuple au cou roide (voir déjà Exo. 32, 9 ; 33, 3…). « Vous résistez toujours à l’Esprit Saint », leur dit-il, lui qui en était rempli. Hélas ! ne nous arrive-t-il pas souvent, à nous aussi, de résister à l’Esprit Saint, qu’il s’agisse de faire la volonté du Seigneur ou de ne pas faire la nôtre ? — Quel contraste entre la paix du disciple, absorbé par la vision glorieuse de Jésus debout à la droite de Dieu, et la rage de ses adversaires. Elle les pousse, sans même un simulacre de jugement, au crime qui va entraîner pour bien des siècles le rejet des Juifs comme nation et leur dispersion par toute la terre. En comparant les derniers mots du fidèle témoin (v. 59, 60) à ceux du Seigneur sur la croix (Luc 23, 46, 34), nous remarquons, encore une fois, combien le disciple ressemble au Maître sur lequel il fixait les yeux. Ce meurtre est la conclusion tragique de l’histoire du peuple rebelle racontée par Étienne. Il la signe de son propre sang, devenant, après la longue liste des prophètes persécutés (v. 52), le premier martyr de l’Église (lire 1 Thess. 2, 15, 16).