Année 4, 14 septembre

Actes 11, 1-18

Or les apôtres et les frères qui étaient en Judée apprirent que les nations aussi avaient reçu la parole de Dieu. Et quand Pierre fut monté à Jérusalem, ceux de la circoncision disputaient avec lui, disant : Tu es entré chez des hommes incirconcis, et tu as mangé avec eux. Mais Pierre se mit à leur exposer [les choses] par ordre, disant : J’étais en prière dans la ville de Joppé, et je vis dans une extase une vision, [savoir] un vase descendant comme une grande toile dévalée du ciel par les quatre coins ; et elle vint jusqu’à moi ; et y ayant jeté les yeux, je considérais, et je vis les quadrupèdes de la terre, et les bêtes sauvages, et les reptiles, et les oiseaux du ciel ; et j’ouïs aussi une voix qui me dit : Lève-toi, Pierre, tue et mange. Et je dis : Non point, Seigneur ; car jamais chose impure ou immonde n’entra dans ma bouche. Et une voix répondit pour la seconde fois du ciel : Ce que Dieu a purifié, toi, ne le tiens pas pour impur. Et cela eut lieu par trois fois, et tout fut de nouveau retiré dans le ciel. Et voici, aussitôt, trois hommes qui avaient été envoyés de Césarée vers moi, se trouvèrent devant la maison où j’étais. Et l’Esprit me dit d’aller avec eux sans hésiter ; et les six frères que voici vinrent avec moi, et nous entrâmes dans la maison de cet homme. Et il nous raconta comment il avait vu dans sa maison l’ange qui, se tenant là, lui avait dit : Envoie à Joppé, et fais venir Simon qui est surnommé Pierre, qui te dira des choses par lesquelles tu seras sauvé, toi et toute ta maison. Et comme je commençais à parler, l’Esprit Saint tomba sur eux, comme aussi [il est tombé] sur nous au commencement. Et je me souvins de la parole du Seigneur, comment il a dit : Jean a baptisé avec de l’eau, mais vous, vous serez baptisés de l’Esprit Saint. Si donc Dieu leur a fait le même don qu’à nous qui avons cru au seigneur Jésus Christ, qui étais-je, moi, pour pouvoir l’interdire à Dieu ? Et ayant ouï ces choses, ils se turent, et glorifièrent Dieu disant : Dieu a donc en effet donné aux nations la repentance pour la vie !


Ne jugeons jamais sur les apparences, ni sur des circonstances, que nous ne connaissons qu’imparfaitement. Un chrétien dont le comportement nous a surpris, peut avoir agi par obéissance au Seigneur. Il en était ainsi de Pierre, lorsqu’il était entré chez Corneille et avait mangé avec lui. Ces détails étaient tout ce qu’avaient voulu retenir « ceux de la circoncision » (v. 2). Alors qu’il s’était passé dans cette maison des choses merveilleuses, que l’apôtre va raconter maintenant ! Le salut des nations était annoncé dans l’Ancien Testament (par ex. És. 49, 6 et 65, 1). Pierre lui-même y avait fait allusion dès son premier discours (chap. 2, 21, 39). Cependant, pour faire disparaître les préventions des frères de Jérusalem, il fallait des preuves formelles. Elles leur sont apportées par ce récit de Pierre, confirmé par les six témoins qui l’ont accompagné. En apprenant comment l’apôtre a été éclairé et conduit chez Corneille, et surtout comment le Saint Esprit est descendu sur ces Gentils, tous reconnaissent la volonté de Dieu et Lui donnent gloire. Réjouissons-nous de cette faveur, qui s’est étendue jusqu’à nous et, si nous ne l’avons pas encore fait, hâtons-nous de recevoir, nous aussi, « la repentance pour la vie » (v. 18).