Année 4, 15 septembre

Actes 11, 19-30 ; 12, 1-6

Ceux donc qui avaient été dispersés par la tribulation qui arriva à l’occasion d’Étienne, passèrent jusqu’en Phénicie, et à Chypre, et à Antioche, n’annonçant la parole à personne, si ce n’est à des Juifs seulement. Mais quelques-uns d’entre eux étaient des Cypriotes et des Cyrénéens, qui, étant venus à Antioche, parlaient aussi aux Grecs, annonçant le seigneur Jésus ; et la main du Seigneur était avec eux ; et un grand nombre, ayant cru, se tournèrent vers le Seigneur. Et le bruit en vint aux oreilles de l’assemblée qui était à Jérusalem ; et ils envoyèrent Barnabas pour passer jusqu’à Antioche ; lequel, y étant arrivé et ayant vu la grâce de Dieu, se réjouit ; et il les exhortait tous à demeurer [attachés] au Seigneur de tout leur cœur, car il était homme de bien et plein de l’Esprit Saint et de foi ; et une grande foule fut ajoutée au Seigneur. Et il s’en alla à Tarse, pour chercher Saul ; et l’ayant trouvé, il le mena à Antioche. Et il leur arriva que, pendant un an tout entier, ils se réunirent dans l’assemblée et enseignèrent une grande foule, — et que ce fut à Antioche premièrement que les disciples furent nommés chrétiens.

Or en ces jours-là, des prophètes descendirent de Jérusalem à Antioche. Et l’un d’entre eux, nommé Agabus, se leva et déclara par l’Esprit, qu’une grande famine aurait lieu dans toute la terre habitée, laquelle aussi eut lieu sous Claude. Et les disciples, chacun selon ses ressources, déterminèrent d’envoyer quelque chose pour le service des frères qui demeuraient en Judée : ce qu’ils firent aussi, l’envoyant aux anciens par les mains de Barnabas et de Saul.

Or vers ce temps-là, le roi Hérode mit les mains sur quelques-uns de ceux de l’assemblée pour les maltraiter, et il fit mourir par l’épée Jacques, le frère de Jean. Et voyant que cela était agréable aux Juifs, il continua, en faisant prendre aussi Pierre ; (or c’étaient les jours des pains sans levain ;) et quand il l’eut fait prendre, il le mit en prison, et le livra à quatre bandes de quatre soldats chacune pour le garder, voulant, après la Pâque, le produire devant le peuple. Pierre donc était gardé dans la prison ; mais l’assemblée faisait d’instantes prières à Dieu pour lui. Mais lorsque Hérode allait le produire, cette nuit-là, Pierre dormait entre deux soldats, lié de deux chaînes ; et des gardes, devant la porte, gardaient la prison.


La porte de la grâce, fermée aux Juifs en tant que peuple de Dieu par la mort d’Étienne, s’est trouvée ouverte aux nations. Des Grecs se tournent en grand nombre vers le Seigneur (v. 20, 21). Jésus avait vu d’avance ce fruit de Son œuvre, lorsque des Grecs précisément, avaient désiré Le voir (Jean 12, 20…). À Antioche se forme alors une assemblée prospère, où pendant une année, Barnabas et Saul exercent leur ministère. Et, en voyant vivre ces croyants, on leur donne le nom de leur Seigneur : pour la première fois, ils sont appelés chrétiens. C’est un honneur… et une responsabilité, que de porter le nom même de Christ. Sur la multitude de personnes baptisées qui se réclament du beau titre de chrétiens, combien le sont véritablement ? — L’amour fraternel de ces croyants d’Antioche s’exprime par des dons « pour le service des frères » de Judée, qui sont sur le point de souffrir encore (v. 27-30). Car Hérode Agrippa (chap. 12, 1) est le digne successeur de son oncle Hérode Antipas (Luc 13, 31, 32 ; 23, 11, etc.), et de son grand-père Hérode le Grand (Matt. 2). La cruauté et le désir de plaire (comp. v. 3 et Marc 6, 26) l’incitent à tuer Jacques, le frère de Jean, puis, à mettre Pierre en prison.