Année 4, 19 septembre

Actes 13, 32-52

Et nous, nous vous annonçons la bonne nouvelle quant à la promesse qui a été faite aux pères, que Dieu l’a accomplie envers nous, leurs enfants, ayant suscité Jésus ; comme aussi il est écrit dans le psaume second : « Tu es mon Fils, moi je t’ai aujourd’hui engendré ». Or qu’il l’ait ressuscité d’entre les morts, pour ne devoir plus retourner à la corruption, il l’a dit ainsi : « Je vous donnerai les grâces assurées de David ». C’est pourquoi il dit aussi dans un autre endroit : « Tu ne permettras point que ton saint voie la corruption ». Car David, après avoir, en sa propre génération, servi au conseil de Dieu, s’est endormi, et a été réuni à ses pères, et a vu la corruption ; mais celui que Dieu a ressuscité, n’a pas vu la corruption. Sachez donc, hommes frères, que par lui vous est annoncée la rémission des péchés, et que de tout ce dont vous n’avez pu être justifié par la loi de Moïse, quiconque croit est justifié par lui. Prenez donc garde qu’il ne vous arrive ce qui est dit dans les prophètes : « Voyez, contempteurs, et étonnez-vous, et soyez anéantis ; car moi, je fais une œuvre en vos jours, une œuvre que vous ne croiriez point, si quelqu’un vous la racontait ».

Et comme ils sortaient, ils demandèrent que ces paroles leur fussent annoncées le sabbat suivant. Et la synagogue s’étant dissoute, plusieurs des Juifs et des prosélytes qui servaient [Dieu] suivirent Paul et Barnabas qui, leur parlant, les exhortaient à persévérer dans la grâce de Dieu. Et le sabbat suivant, presque toute la ville fut assemblée pour entendre la parole de Dieu ; mais les Juifs, voyant les foules, furent remplis de jalousie et contredirent à ce que Paul disait, contredisant et blasphémant. Et Paul et Barnabas, s’enhardissant, dirent : C’était à vous premièrement qu’il fallait annoncer la parole de Dieu ; mais puisque vous la rejetez, et que vous vous jugez vous-mêmes indignes de la vie éternelle, voici, nous nous tournons vers les nations, car le Seigneur nous a commandé ainsi : « Je t’ai établi pour être la lumière des nations, afin que tu sois en salut jusqu’au bout de la terre ». Et lorsque ceux des nations entendirent cela, ils s’en réjouirent, et ils glorifièrent la parole du Seigneur ; et tous ceux qui étaient destinés à la vie éternelle crurent. Et la parole du Seigneur se répandait par tout le pays. Mais les Juifs excitèrent les femmes de qualité qui servaient [Dieu] et les principaux de la ville ; et ils suscitèrent une persécution contre Paul et Barnabas, et les chassèrent de leur territoire. Mais eux, ayant secoué contre eux la poussière de leurs pieds, s’en vinrent à Iconium. Et les disciples étaient remplis de joie et de l’Esprit Saint.


« Si Christ n’a pas été ressuscité, notre prédication… est vaine », écrira l’apôtre aux Corinthiens (1 Cor. 15, 14). Ne nous étonnons donc pas de l’entendre insister tellement sur la résurrection du Seigneur Jésus. Aux Juifs, elle démontrait qu’Il était bien le Messie promis, Celui dont parlait le psaume 16 et d’autres écritures (v. 34, 35). Aux païens, elle confirmait la puissance de Dieu et l’imminence de Son jugement (chap. 17, 31). À nous, croyants, la présence dans la gloire de notre Rédempteur vivant garantit que Son œuvre a été acceptée par Dieu pour notre justification (Rom. 4, 25), que notre part est céleste (Col. 3, 1, 2) et notre espérance « sûre et ferme » (Héb. 6, 18 fin à 20). — Hélas ! « la bonne nouvelle » (v. 32) ne rencontre, de la part des malheureux Juifs, que contradiction et blasphème (v. 45). Alors, sur l’ordre du Seigneur, les apôtres se tournent solennellement vers les nations, confirmant que la rémission des péchés est pour quiconque croit (v. 38, 39). — Ces Juifs se jugeaient indignes de la vie éternelle (v. 46). C’était de l’incrédulité, nullement de l’humilité ! Le Seigneur les avait désignés sous l’image du fils aîné de la parabole (Luc 15, 25…) qui, par son égoïsme et sa propre justice, se privait lui-même volontairement des joies de la maison du père.