Année 4, 18 septembre

Actes 13, 13-31

Et faisant voile de Paphos, Paul et ses compagnons se rendirent à Perge de Pamphylie. Mais Jean, s’étant retiré d’avec eux, s’en retourna à Jérusalem. Et eux, étant partis de Perge, traversèrent [le pays] et arrivèrent à Antioche de Pisidie ; et étant entrés dans la synagogue le jour du sabbat, ils s’assirent. Et après la lecture de la loi et des prophètes, les chefs de la synagogue leur envoyèrent dire : Hommes frères, si vous avez quelque parole d’exhortation pour le peuple, parlez. Et Paul, s’étant levé et ayant fait signe de la main, dit : Hommes israélites, et vous qui craignez Dieu, écoutez : Le Dieu de ce peuple choisit nos pères et éleva haut le peuple pendant son séjour au pays d’Égypte ; et il les en fit sortir à bras élevé. Et il prit soin d’eux dans le désert, comme une mère, environ quarante ans ; et ayant détruit sept nations au pays de Canaan, il leur en donna le pays en héritage. Et après ces choses, jusqu’à environ quatre cent cinquante ans, il leur donna des juges, jusqu’à Samuel le prophète. Et puis ils demandèrent un roi, et Dieu leur donna Saül, fils de Kis, homme de la tribu de Benjamin, pendant quarante ans. Et l’ayant ôté, il leur suscita David pour roi, duquel aussi il dit en lui rendant témoignage : J’ai trouvé David, le [fils] de Jessé, un homme selon mon cœur, qui fera toute ma volonté. De la semence de cet homme, Dieu, selon sa promesse, a amené à Israël un Sauveur, Jésus, — Jean ayant déjà, immédiatement avant son arrivée, prêché le baptême de repentance à tout le peuple d’Israël. Et comme Jean achevait sa course, il dit : Qui pensez-vous que je sois ? Je ne le suis pas, moi ; mais voici, il en vient un après moi, des pieds duquel je ne suis pas digne de délier la sandale. Hommes frères, fils de la race d’Abraham, à vous et à ceux qui parmi vous craignent Dieu, la parole de ce salut est envoyée ; car ceux qui habitent à Jérusalem et leurs chefs, n’ayant pas connu [Jésus], ni les voix des prophètes qui se lisent chaque sabbat, ont accompli celles-ci en le jugeant. Et quoiqu’ils ne trouvassent [en lui] aucun crime [qui fût digne] de mort, ils prièrent Pilate de le faire mourir. Et après qu’ils eurent accompli toutes les choses qui sont écrites de lui, ils le descendirent du bois et le mirent dans un sépulcre. Mais Dieu l’a ressuscité d’entre les morts. Et il a été vu pendant plusieurs jours par ceux qui étaient montés avec lui de la Galilée à Jérusalem, qui sont maintenant ses témoins auprès du peuple.


Les apôtres, poursuivant leur voyage, abordent en Pamphylie. Mais là, Jean (nommé aussi Marc : chap. 12, 12) les abandonne et retourne à Jérusalem. Sa foi n’était pas à la hauteur du service dans lequel il s’était engagé, ni des difficultés qu’il entrevoyait. Il ne suffit pas d’accompagner ou d’imiter un serviteur de Dieu. Même dans une œuvre commune, chacun a sa responsabilité propre devant le Seigneur, et ne peut marcher qu’avec sa foi personnelle. — S’adressant aux Juifs dans la synagogue d’Antioche de Pisidie, Paul, comme Étienne, rappelle l’histoire d’Israël, et montre comment Dieu a accompli, en Jésus, les promesses faites à David (Ps. 132, 11). Ce dernier n’était-il pas lui-même un type précieux du Sauveur, qui devait descendre de lui (v. 23) ? Car, en contraste avec Saül, roi selon la chair, Dieu s’était choisi en David un homme selon Son cœur, qui ferait toute Sa volonté (v. 22). — Tout concordait bien pour désigner Jésus comme le Messie : le témoignage de Jean, après celui de tous les prophètes ; l’accomplissement des Écritures dans Sa mort, alors qu’aucun crime n’avait été trouvé en Lui (v. 28 ; És. 53, 9). Et, par-dessus tout, Sa résurrection (v. 30).