Année 4, 18 octobre

Romains 1, 1-17

Paul, esclave de Jésus Christ, apôtre appelé, mis à part pour l’évangile de Dieu (lequel il avait auparavant promis par ses prophètes dans de saintes écritures), touchant son Fils (né de la semence de David, selon la chair, déterminé Fils de Dieu, en puissance, selon [l’]Esprit de sainteté, par [la] résurrection des morts), Jésus Christ, notre Seigneur, par lequel nous avons reçu grâce et apostolat, pour [l’]obéissance de [la] foi parmi toutes les nations, pour son nom, parmi lesquelles vous aussi, vous êtes des appelés de Jésus Christ, — à tous les bien-aimés de Dieu qui sont à Rome, saints appelés : Grâce et paix à vous, de la part de Dieu notre Père et du seigneur Jésus Christ !

Premièrement, je rends grâces à mon Dieu, par Jésus Christ, pour vous tous, de ce que votre foi est publiée dans le monde entier. Car Dieu, que je sers dans mon esprit dans l’évangile de son Fils, m’est témoin que sans cesse je fais mention de vous, demandant toujours dans mes prières, si en quelque manière, maintenant une fois, il me sera accordé par la volonté de Dieu d’aller vers vous. Car je désire ardemment de vous voir, afin de vous faire part de quelque don de grâce spirituel, pour que vous soyez affermis, c’est-à-dire pour que nous soyons consolés ensemble au milieu de vous, vous et moi, chacun par la foi qui est dans l’autre. Or je ne veux pas que vous ignoriez, frères, que je me suis souvent proposé d’aller vers vous (et que j’en ai été empêché jusqu’à présent), afin de recueillir quelque fruit parmi vous aussi, comme parmi les autres nations. Je suis débiteur et envers les Grecs et envers les barbares, et envers les sages et envers les inintelligents : ainsi, pour autant qu’il dépend de moi, je suis tout prêt à vous annoncer l’évangile, à vous aussi qui êtes à Rome.

Car je n’ai pas honte de l’évangile, car il est [la] puissance de Dieu en salut à quiconque croit, et au Juif premièrement, et au Grec. Car [la] justice de Dieu y est révélée sur le principe de la foi pour la foi, selon qu’il est écrit : « Or le juste vivra de foi ».


Les épîtres sont des lettres adressées par les apôtres à des assemblées ou à des croyants, et dans lesquelles nous trouvons exposées les vérités chrétiennes. Celle aux Romains, bien qu’écrite après d’autres, a été, à juste titre, placée la première. Car son sujet, c’est l’évangile. Et avant de recevoir un enseignement chrétien, il faut commencer par devenir chrétien. Ami lecteur, cette occasion vous est donnée, si vous ne l’avez pas encore saisie. — On raconte qu’un évangéliste, qui donnait une série de réunions dans une ville, se borna chaque soir à lire les six premiers chapitres de cette épître, sans y ajouter un seul mot. Et, chaque soir, il y eut plusieurs conversions. Tel est le pouvoir de la seule Parole et l’autorité de l’évangile, « puissance de Dieu en salut à quiconque croit » (v. 16). — Cette lettre a été écrite bien avant le dramatique voyage raconté à la fin des Actes. Paul n’avait donc encore jamais vu les Romains. Mais — ce qui est la condition d’un service utile — il est plein d’amour pour eux, et avant tout pour Celui qu’il va leur annoncer : Jésus Christ. Son nom remplit les premiers versets. N’est-Il pas, en effet, la substance de l’évangile, le fondement de toute relation entre Dieu et l’homme ?