Année 4, 17 octobre

Actes 28, 17-31

Or il arriva, trois jours après, que [Paul] convoqua ceux qui étaient les principaux des Juifs ; et quand ils furent assemblés, il leur dit : Hommes frères, quoique je n’aie rien fait contre le peuple ou contre les coutumes des pères, fait prisonnier à Jérusalem, j’ai été livré entre les mains des Romains qui, après m’avoir interrogé, voulaient me relâcher, parce qu’il n’y avait en moi aucun crime digne de mort. Mais les Juifs s’y opposant, j’ai été contraint d’en appeler à César, non que j’aie quelque accusation à porter contre ma nation. C’est donc là le sujet pour lequel je vous ai appelés, afin de vous voir et de vous parler, car c’est pour l’espérance d’Israël que je suis chargé de cette chaîne. Mais ils lui dirent : Pour nous, nous n’avons pas reçu de lettre de Judée à ton sujet ; et aucun des frères qui sont arrivés n’a rapporté ou dit quelque mal de toi ; mais nous demandons à entendre de toi quel est ton sentiment ; car, quant à cette secte, il nous est connu que partout on la contredit.

Et lui ayant assigné un jour, plusieurs vinrent auprès de lui dans son logis ; et il leur exposait [la vérité], en rendant témoignage du royaume de Dieu, depuis le matin jusqu’au soir, cherchant à les persuader [des choses] concernant Jésus, et par la loi de Moïse et par les prophètes. Et les uns furent persuadés par les choses qu’il disait ; et les autres ne croyaient pas. Et n’étant pas d’accord entre eux, ils se retirèrent, après que Paul leur eut dit une seule parole : L’Esprit Saint a bien parlé à nos pères par Ésaïe le prophète, disant : « Va vers ce peuple et dis : En entendant vous entendrez et vous ne comprendrez point, et en voyant vous verrez et vous n’apercevrez point ; car le cœur de ce peuple s’est épaissi et ils ont ouï dur de leurs oreilles, et ils ont fermé leurs yeux, de peur qu’ils ne voient des yeux, et qu’ils n’entendent des oreilles et qu’ils ne comprennent du cœur, et qu’ils ne se convertissent, et que je ne les guérisse ». Sachez donc que ce salut de Dieu a été envoyé aux nations ; et eux écouteront. [Quand il eut dit ces choses, les Juifs se retirèrent, ayant entre eux une grande discussion.]

Et [Paul] demeura deux ans entiers dans un logement qu’il avait loué pour lui, et il recevait tous ceux qui venaient vers lui, prêchant le royaume de Dieu et enseignant les choses qui regardent le seigneur Jésus Christ, avec toute hardiesse, sans empêchement.


À peine arrivé à Rome, Paul convoque les principaux des Juifs. Il leur explique les conditions de son emprisonnement. Et, bien loin de garder rancune à ceux de son peuple de tout le mal qu’il en a subi, il leur donne, encore et toujours, la première place dans la prédication de l’évangile. Inlassablement, du matin au soir, il leur expose la vérité, jusqu’au moment où ils se retirent (v. 25, 29 ; lire Héb. 10, 38, 39). — Paul reste deux ans prisonnier à Rome. Mais il pourra constater que les circonstances par lesquelles il passe « sont plutôt arrivées pour l’avancement de l’évangile » (Phil. 1, 12). N’est-ce pas pendant cette captivité qu’il a écrit plusieurs épîtres, dont celles aux Éphésiens, aux Philippiens, aux Colossiens… ? Nous ne les aurions pas, s’il avait été libre de visiter ces assemblées. — Ce sont d’ailleurs les épîtres qui nous permettent de continuer quelque peu l’histoire du grand apôtre. Car ici, le récit s’interrompt, et le livre des Actes n’a pas de conclusion. Comme pour nous montrer que l’œuvre du Saint Esprit ici-bas n’est pas terminée ! Elle se continue, tant que l’Église est sur la terre, dans la vie de chaque croyant.