Année 4, 23 octobre

Romains 3, 19-31

Or nous savons que tout ce que la loi dit, elle le dit à ceux qui sont sous la loi, afin que toute bouche soit fermée, et que tout le monde soit coupable devant Dieu. C’est pourquoi nulle chair ne sera justifiée devant lui par des œuvres de loi, car par [la] loi est la connaissance du péché.

Mais maintenant, sans loi, [la] justice de Dieu est manifestée, témoignage lui étant rendu par la loi et [par] les prophètes, [la] justice, dis-je, de Dieu par [la] foi en Jésus Christ envers tous, et sur tous ceux qui croient ; car il n’y a pas de différence, car tous ont péché et n’atteignent pas à la gloire de Dieu, — étant justifiés gratuitement par sa grâce, par la rédemption qui est dans le christ Jésus, lequel Dieu a présenté pour propitiatoire, par la foi en son sang, afin de montrer sa justice à cause du support des péchés précédents dans la patience de Dieu, afin de montrer, [dis-je], sa justice dans le temps présent, en sorte qu’il soit juste et justifiant celui qui est de la foi de Jésus.

Où donc est la vanterie ? — Elle a été exclue. — Par quelle loi ? — celle des œuvres ? — Non, mais par la loi de la foi ; car nous concluons que l’homme est justifié par [la] foi, sans œuvres de loi. [Dieu] est-il seulement le Dieu des Juifs ? ne l’est-il pas aussi des nations ? — Certes, aussi des nations ; puisque c’est un seul Dieu qui justifiera la circoncision sur le principe de [la] foi et l’incirconcision par la foi. Annulons-nous donc [la] loi par la foi ? Qu’ainsi n’advienne ! au contraire, nous établissons [la] loi.


Devant le tribunal de Dieu, toute bouche est maintenant fermée. Les accusés, sans exception, sont reconnus coupables, condamnés par la loi à la peine de mort (v. 19). « Tous ont péché et n’atteignent pas à la gloire de Dieu ». C’est pourquoi la sentence terrible : « tu mourras certainement », déjà annoncée par Dieu avant la chute de l’homme (Gen. 2, 17), va être confirmée : « les gages du péché, c’est la mort » (chap. 6, 23). Pour l’incrédule, gentil ou juif, ce jugement est définitif, et le tribunal devant lequel tous comparaîtront un jour est une effrayante réalité (Apoc. 20, 11…). Mais voici l’avocat qui intervient en faveur de ceux qui, tant juifs que gentils, l’ont choisi par la foi. Il ne cherche pas à minimiser les fautes commises, ainsi que le font les avocats devant les tribunaux des hommes. Il plaide au contraire en disant : La sentence est juste, mais elle a déjà été exécutée ; la dette est acquittée ; une mort, la mienne, a payé l’affreux salaire de leurs péchés. — Oui, la justice de Dieu est satisfaite, car un crime expié ne peut être porté en compte une seconde fois. Et si Dieu est juste en condamnant le péché, Il est également juste en justifiant le pécheur « qui est de la foi de Jésus » (v. 26).