Année 4, 28 octobre

Romains 6, 1-14

Que dirons-nous donc ? Demeurerions-nous dans le péché afin que la grâce abonde ? — Qu’ainsi n’advienne ! Nous qui sommes morts au péché, comment vivrons-nous encore dans le péché ? — Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés pour le christ Jésus, nous avons été baptisés pour sa mort ? Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême, pour la mort, afin que comme Christ a été ressuscité d’entre les morts par la gloire du Père, ainsi nous aussi nous marchions en nouveauté de vie. Car si nous avons été identifiés avec lui dans la ressemblance de sa mort, nous le serons donc aussi [dans la ressemblance] de [sa] résurrection ; sachant ceci, que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché soit annulé, pour que nous ne servions plus le péché. Car celui qui est mort est justifié du péché. Or si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui, sachant que Christ, ayant été ressuscité d’entre les morts, ne meurt plus ; la mort ne domine plus sur lui. Car en ce qu’il est mort, il est mort une fois pour toutes au péché ; mais en ce qu’il vit, il vit à Dieu. De même vous aussi, tenez-vous vous-mêmes pour morts au péché, mais pour vivants à Dieu dans le christ Jésus.

Que le péché donc ne règne point dans votre corps mortel pour que vous obéissiez aux convoitises de celui-ci ; et ne livrez pas vos membres au péché comme instruments d’iniquité, mais livrez-vous vous-mêmes à Dieu, comme d’entre les morts étant [faits] vivants, — et vos membres à Dieu, comme instruments de justice. Car le péché ne dominera pas sur vous, parce que vous n’êtes pas sous [la] loi, mais sous [la] grâce.


C’est trop facile — disent certains ! Puisque la grâce surabonde et que nos injustices ne servent qu’à la faire briller davantage, profitons-en pour nous laisser aller à tous les caprices de notre volonté charnelle (v. 1, 15). Mais peut-on imaginer le fils prodigue, après avoir vu l’accueil que lui a réservé son père, désirer retourner dans le pays éloigné, en se disant : Je sais maintenant que je serai toujours reçu à la maison, chaque fois qu’il me plaira d’y revenir ? Non, un tel raisonnement n’est jamais celui d’un véritable enfant de Dieu. D’abord, parce qu’il sait ce que la grâce a coûté à son Sauveur, et qu’il craint de L’attrister. Ensuite, parce que le péché doit avoir perdu tout attrait pour lui. En effet, un cadavre ne peut plus être séduit par les plaisirs et les tentations. Ma mort avec Christ (v. 6) enlève au péché toute force et toute autorité sur moi. Et c’est une merveilleuse délivrance ! — Le chapitre 3, 13-18 constatait que tous les membres de l’homme : sa langue, ses pieds, ses yeux… étaient des « instruments d’iniquité » au service du péché (v. 13). Eh bien ! à ma conversion, ces mêmes membres changent de propriétaire. Ils deviennent des « instruments de justice », à la disposition de Celui qui a tous les droits sur moi.