Année 4, 27 octobre

Romains 5, 12-21

C’est pourquoi, comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu’ainsi la mort a passé à tous les hommes, en ce que tous ont péché… (car jusqu’à [la] loi [le] péché était dans le monde ; mais [le] péché n’est pas mis en compte quand il n’y a pas de loi ; mais la mort régna depuis Adam jusqu’à Moïse, même sur ceux qui ne péchèrent pas selon la ressemblance de la transgression d’Adam, qui est la figure de celui qui devait venir. Mais n’en est-il pas du don de grâce comme de la faute ? car si, par la faute d’un seul, plusieurs sont morts, beaucoup plutôt la grâce de Dieu et le don ont abondé envers plusieurs, par la grâce qui est d’un seul homme, Jésus Christ. Et n’en est-il pas du don comme [de ce qui est arrivé] par un seul qui a péché ? car le jugement vient d’un seul en condamnation, — mais le don de grâce, de plusieurs fautes, en justification. Car si, par la faute d’un seul, la mort a régné par un seul, beaucoup plutôt ceux qui reçoivent l’abondance de la grâce et du don de la justice, régneront-ils en vie par un seul, Jésus Christ) ; ainsi donc, comme par une seule faute [les conséquences de cette faute furent] envers tous les hommes en condamnation, ainsi aussi par une seule justice [les conséquences de cette justice furent] envers tous les hommes en justification de vie. Car comme par la désobéissance d’un seul homme plusieurs ont été constitués pécheurs, ainsi aussi par l’obéissance d’un seul, plusieurs seront constitués justes. Or [la] loi est intervenue afin que la faute abondât ; mais là où le péché abondait, la grâce a surabondé, afin que, comme le péché a régné par la mort, ainsi aussi la grâce régnât par [la] justice pour [la] vie éternelle par Jésus Christ notre Seigneur.


Pour un croyant converti sur son lit de mort, l’épître aurait pu se terminer avec le verset 11. La question de ses péchés a été réglée ; il est propre pour la gloire de Dieu. Mais pour celui qui continue à vivre sur la terre, un douloureux problème se pose désormais : il a encore en lui l’ancienne nature, « le péché », qui n’est capable de produire que des fruits corrompus. Risque-t-il donc de perdre son salut ? Ce qui suit, du chapitre 5, 12 au chapitre 8, nous apprend comment Dieu y a pourvu : Il a condamné non seulement mes actes, mais aussi la volonté mauvaise qui les a fait naître, le « vieil homme » (chap. 6, 6), strictement conforme à Adam notre ancêtre. Imaginons qu’un imprimeur peu consciencieux, en composant le cliché d’un livre, ait laissé passer de graves erreurs qui faussent complètement la pensée de l’auteur. Ces fautes se reproduiront lors du tirage autant de fois qu’il y aura d’exemplaires. La plus belle reliure n’y changera rien. Pour avoir un texte fidèle, l’écrivain devra faire procéder à une nouvelle édition à partir d’un autre cliché. — Le premier Adam est comme ce mauvais cliché. Autant d’hommes, autant de pécheurs ! Mais Dieu n’a pas cherché à améliorer la race adamique. Il a suscité un nouvel homme, Christ, et nous a donné Sa vie.