Année 4, 3 novembre

Romains 8, 22-30

Car nous savons que toute la création ensemble soupire et est en travail jusqu’à maintenant ; et non seulement [elle], mais nous-mêmes aussi qui avons les prémices de l’Esprit, nous aussi, nous soupirons en nous-mêmes, attendant l’adoption, la délivrance de notre corps. Car nous avons été sauvés en espérance : or une espérance qu’on voit n’est pas une espérance ; car ce que quelqu’un voit, pourquoi aussi l’espère-t-il ? Mais si ce que nous ne voyons pas, nous l’espérons, nous l’attendons avec patience. De même aussi l’Esprit nous est en aide dans notre infirmité ; car nous ne savons pas ce qu’il faut demander comme il convient ; mais l’Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables ; — et celui qui sonde les cœurs sait quelle est la pensée de l’Esprit, car il intercède pour les saints, selon Dieu ; — mais nous savons que toutes choses travaillent ensemble pour le bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon [son] propos. Car ceux qu’il a préconnus, il les a aussi prédestinés à être conformes à l’image de son Fils, pour qu’il soit premier-né entre plusieurs frères. Et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés.


Sur cette terre, souillée par le péché, règnent l’injustice, la souffrance et la peur. L’homme a assujetti toute la création, y compris aujourd’hui le cosmos, au service de sa vanité (v. 20), de sa corruption (v. 21). Les soupirs de tous les opprimés montent vers le grand Juge (Lam. 3, 34-36). Nous-mêmes aussi, nous soupirons dans « le corps de notre abaissement » (Phil. 3, 21). Nous ressentons la fatigue du péché qui nous environne et que, de plus, il nous faut continuellement juger en nous-mêmes (v. 13). Notre infirmité est grande : nous ne savons ni comment prier, ni que demander. Aussi est-ce encore une fonction de l’Esprit que d’intercéder en notre faveur, dans un langage que Dieu comprend (v. 27). Nous ne savons pas davantage ce qui est bon pour nous. Mais le verset 28 nous affirme que tout ce qui arrive a été préparé par Dieu, et finalement s’insère dans « son propos », dont Christ est le centre. Car c’est pour donner à Son Fils des compagnons dans la gloire, que Dieu a préconnu, prédestiné, appelé, justifié, glorifié ces êtres, jadis misérables et perdus, qu’Il prépare actuellement pour leur céleste vocation (v. 29). Chaîne sublime des conseils divins, qui relie l’éternité passée à l’éternité à venir, et qui donne son sens au moment présent.