Année 4, 2 novembre

Romains 8, 12-21

Ainsi donc, frères, nous sommes débiteurs, non pas à la chair pour vivre selon [la] chair ; car si vous vivez selon [la] chair, vous mourrez ; mais si par [l’]Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez. Car tous ceux qui sont conduits par [l’]Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu. Car vous n’avez pas reçu un esprit de servitude pour être derechef dans la crainte, mais vous avez reçu [l’]Esprit d’adoption, par lequel nous crions : Abba, Père ! L’Esprit lui-même rend témoignage avec notre esprit, que nous sommes enfants de Dieu ; et si [nous sommes] enfants, [nous sommes] aussi héritiers ; héritiers de Dieu, cohéritiers de Christ ; si du moins nous souffrons avec lui, afin que nous soyons aussi glorifiés avec lui.

Car j’estime que les souffrances du temps présent ne sont pas dignes [d’être comparées] avec la gloire à venir qui doit nous être révélée. Car la vive attente de la création attend la révélation des fils de Dieu. Car la création a été assujettie à la vanité (non de sa volonté, mais à cause de celui qui l’a assujettie), dans l’espérance que la création elle-même aussi sera affranchie de la servitude de la corruption, pour [jouir de] la liberté de la gloire des enfants de Dieu.


Ainsi nous ne sommes plus « débiteurs envers la chair », ce créancier insatiable et cruel (v. 12). Car nous sommes devenus les enfants de Dieu, et notre Père n’admet pas que nous soyons asservis. Il a Lui-même payé tout ce que nous devions pour que nous soyons libres, ne dépendant plus que de Lui. Jadis, l’esclave romain pouvait être affranchi, et même exceptionnellement adopté, par son maître, avec tous les droits à l’héritage. Faible image de ce que Dieu a fait pour de pauvres êtres déchus, souillés et révoltés contre Lui. Non seulement Il leur a accordé pardon, justice, pleine délivrance, mais Il en a fait les membres de Sa propre famille. Et ils sont scellés de Son Esprit, par lequel aussi les enfants connaissent leur relation avec le Père. « Papa » (Abba en hébreu) est souvent le premier mot distinct qu’articule un petit enfant (v. 15, 16 ; 1 Jean 2, 13 fin). — En plus de cette certitude qu’Il nous donne, l’Esprit nous enseigne à faire mourir — c’est-à-dire à ne pas laisser s’accomplir — les actions de la chair (v. 13). Et c’est en nous laissant conduire par Lui que nous nous ferons connaître comme fils de Dieu (v. 14 ; comp. Matt. 5, 44, 45), en attendant d’être révélés comme tels à toute la création (v. 19).