Année 4, 6 novembre

Romains 9, 19-33

Tu me diras donc : Pourquoi se plaint-il encore ? car qui est-ce qui a résisté à sa volonté ? Mais plutôt, toi, ô homme, qui es-tu, qui contestes contre Dieu ? La chose formée dira-t-elle à celui qui l’a formée : Pourquoi m’as-tu ainsi faite ? Le potier n’a-t-il pas pouvoir sur l’argile pour faire de la même masse un vase à honneur et un autre à déshonneur ? Et si Dieu, voulant montrer sa colère et faire connaître sa puissance, a supporté avec une grande patience des vases de colère tout préparés pour la destruction ; — et afin de faire connaître les richesses de sa gloire dans des vases de miséricorde qu’il a préparés d’avance pour la gloire… ? lesquels aussi il a appelés, [savoir] nous, non seulement d’entre les Juifs, mais aussi d’entre les nations : comme aussi il dit en Osée : « J’appellerai mon peuple celui qui n’était pas mon peuple, et bien-aimée celle qui n’était pas bien-aimée » ; « et il arrivera que dans le lieu où il leur a été dit : Vous n’êtes pas mon peuple, là ils seront appelés fils du Dieu vivant ». Mais Ésaïe s’écrie au sujet d’Israël : « Quand le nombre des fils d’Israël serait comme le sable de la mer, le résidu [seul] sera sauvé. Car il consomme et abrège l’affaire en justice, parce que le *Seigneur fera une affaire abrégée sur la terre ». Et comme Ésaïe a dit auparavant : « Si le *Seigneur Sabaoth ne nous avait laissé [quelque] semence, nous serions devenus comme Sodome et nous aurions été semblables à Gomorrhe ».

Que dirons-nous donc ? Que les nations qui ne poursuivaient pas [la] justice, ont trouvé [la] justice, [la] justice qui est sur le principe de [la] foi. Mais Israël, poursuivant une loi de justice, n’est point parvenu à [cette] loi. Pourquoi ? — Parce que ce n’a point été sur le principe de la foi, mais comme sur le principe des œuvres : car ils ont heurté contre la pierre d’achoppement, selon qu’il est écrit : « Voici, je mets en Sion une pierre d’achoppement, et un rocher de chute », et « celui qui croit en lui ne sera pas confus ».


Dans leur audacieuse incrédulité, les hommes se permettent de juger Dieu à leur propre mesure : Puisqu’en définitive Il ne fera que ce qu’Il a voulu, disent certains, de quoi peut-Il nous rendre responsables (v. 19) ? Chacun aura beau faire, ajoutent-ils, s’il est prédestiné, il sera sauvé tôt ou tard ; si, par contre, il n’est pas élu, tous les efforts ne changeront pas son sort final. Et, de ce faux point de départ découlent d’autres questions, comme celles-ci : N’est-ce pas injuste d’avoir choisi les uns plutôt que les autres ? — Connaissant d’avance le sort des perdus, pourquoi les avoir créés ? — Comment un Dieu bon peut-Il vouer Sa créature au malheur ?… Ce chapitre nous apprend que Dieu n’a préparé aucun vase à déshonneur (ou de colèrev. 21). Il les a au contraire supportés — et les supporte encore — « avec une grande patience » (v. 22). Mais ce sont les pécheurs qui se préparent eux-mêmes, sans relâche, à l’éternelle perdition. — Une chose est certaine, pouvons-nous répondre à tous les raisonneurs : Dieu vous a appelés, vous qui avez Sa Parole entre les mains. Il a voulu faire, de vous aussi, un vase de miséricorde. Seul votre refus peut L’empêcher de réaliser Son dessein d’amour (lire 1 Tim. 2, 4).